Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Iles Vierges britanniques
Le gouverneur réclame «des actes» lors du sommet anti-criminalité

Un sommet anti-criminalité doit être organisé du 24 au 26 septembre aux Iles Vierges britanniques. Pour cet évènement, le gouverneur Daniel Pruce a lancé un avertissement, relayé par le Caribbean National Weekly (CNW) le 7 septembre : le sommet devra apporter des « changements concrets et pratiques », soulignant que l'événement ne pouvait se limiter à des discours sans suivi. S'exprimant à la Government House, Daniel Pruce a déclaré que ce rassemblement était l'occasion de fédérer le gouvernement, les forces de l'ordre, les associations et les habitants dans la lutte contre la hausse de la criminalité. Les préparatifs du sommet sont supervisés par le Conseil national de sécurité, qui se réunit désormais chaque semaine. Le gouverneur indique que l'objectif est d'aborder le sommet avec des engagements et des stratégies concrets et applicables. Aux Iles Vierges britanniques, la criminalité armée demeure une préoccupation majeure, insiste le CNW. Si les récentes saisies d'armes illégales par la police ont été saluées, le gouverneur rappelle qu'elles ne résolvent qu'une partie du problème. Daniel Pruce a également lié la lutte contre la criminalité à des réformes plus larges, soulignant que les recommandations d'une récente étude sur l'application de la loi fournissent une feuille de route sur dix ans pour améliorer les services de police, les prisons et le système judiciaire.

Anguilla
Un bloc technique de 6,3 millions de dollars sur le campus

Le 15 juillet 2025, le gouvernement d'Anguilla a officiellement inauguré le campus Q de l'école polyvalente d'Albena Lake-Hodge. Avec un projet très précis en tête. Celui d’y implanter un EFTP, soit un bloc technique qui regroupera des installations modernes pour les sciences agricoles, les métiers de la construction, la métallurgie, la menuiserie, la mécanique automobile, ainsi qu'un nouveau centre pour les enseignants. « Cet investissement de 17 millions (de dollars des Caraïbes orientales, soit environ 6,3 millions de dollars étasuniens, ndlr) permettra de doter nos jeunes des compétences pratiques pour l’avenir », est-il précisé dans un communiqué gouvernemental.
Parallèlement, le ministre des Infrastructures, des Communications, des Services publics, du Logement, des Technologies de l'information et des Services gouvernementaux en ligne, José Vanterpool, a souligné l’importance pour Anguilla du développement du domaine « .ai ». En effet, comme précédemment évoqué dans cette revue de presse (JSB 1627), les revenus générés par les domaines « .ai », lancés dans les années 1980, sont passés de moins de 1% des recettes publiques d’Anguilla à plus de 47% en 2025. Des revenus qui vont permettre de financer des projets nationaux majeurs, comme l'agrandissement de l'aéroport international Clayton J. Lloyd, de nouvelles infrastructures, des améliorations scolaires et des allégements fiscaux pour les résidents. De plus, toujours sur ces revenus, le gouvernement épargne afin de conserver des fonds en cas de catastrophe majeure mais également pour lancer des projets destinés à faire d’Anguilla un pôle régional de technologie et d'innovation, notamment la création d'une zone économique spéciale et l'organisation de conférences sur l'intelligence artificielle en 2026.

Sint Maarten
Vers une fermeture de la décharge en 2032 grâce au plan « Vision des déchets 2050 »

« Sint Maarten a franchi une nouvelle étape vers la résolution de son problème de longue date concernant la décharge », écrit le Daily Herald dans un article publié le 4 septembre. Il y relate une réunion organisée le 3 septembre au Centre communautaire de Belair pour discuter du projet de fermeture de la décharge d'ici 2032. Des représentants du gouvernement, des experts techniques et plus de 200 membres de la communauté y ont participé, rapporte le journal. L'objectif de la séance était d'informer le public des différentes actions concernant l'avenir de la gestion des déchets à Sint-Maarten et de leur intégration dans la « Vision des déchets 2050 » du pays. « Cette vision à long terme vise à établir un système intégré de gestion des déchets solides (SIGD) qui rend les opérations de décharge plus sûres, améliore l'efficacité et réduit les déchets en favorisant la réduction, la réutilisation et le recyclage », écrit le Daily Herald. L'auditoire a ainsi pu découvrir comment le Projet de gestion d'urgence des débris (EDMP), doté de 85 millions de dollars et lancé le 31 janvier 2019, a déjà produit des résultats tangibles. Comme l’enlèvement de plus de 130 épaves de navires, le nettoyage de 10 kilomètres de rivage, la formation et l’équipement du personnel de la décharge. L'ingénieur environnemental Guido van de Cortelet de Witteveen a présenté les résultats de ses études, expliquant les risques actuels pour la décharge et présenté les solutions proposées. Les plans comprennent le remodelage de la décharge pour la rendre plus sûre et mieux gérée, la construction d'une digue de protection et son recouvrement avec de la terre propre et de la végétation afin de stabiliser davantage les pentes et d'entamer le processus de fermeture. Patrice Gumbs, ministre du Logement public, de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et des Infrastructures (VROMI), a affirmé que « d’ici 2050, Sint Maarten deviendra une île propre, verte et durable ». Et d’ajouter : « Notre vision vise à établir une économie circulaire où les déchets produits sont minimisés et les produits réutilisés autant que possible. » Le Daily Herald précise que l’intervention sur la décharge sera « un effort pluriannuel » dont les travaux devraient débuter en 2026 et s'étendre sur trois ans. Une fois terminé, le site sera stabilisé, recouvert et végétalisé, réduisant ainsi considérablement les risques.

Jamaïque
Un programme national de transport rural avec 60 bus scolaires

Le lundi 8 septembre, jour de rentrée scolaire, le gouvernement jamaïcain a officiellement lancé son programme national de bus scolaires ruraux, avec 60 bus déployés sur l'île. L’objectif, explique l’Observer, est d'offrir un transport plus sûr et plus fiable aux élèves des communautés rurales. Trois ministres – Daryl Vaz (Sciences, Énergie, Télécommunications et Transports), la sénatrice Dana Morris Dixon (Éducation, Compétences, Jeunesse et Information) et Fayval Williams (Finances et Fonction publique) – ont rejoint les élèves pour un voyage cérémoniel à Saint-Andrew. Daryl Vaz a indiqué que plus de 200 écoles bénéficient déjà du programme, et que 40 bus supplémentaires devraient être ajoutés entre septembre et novembre dans le cadre d'une extension progressive. Il a décrit la première semaine de fonctionnement comme une « semaine test » visant à peaufiner les itinéraires et à résoudre les problèmes initiaux. Le trajet en bus coûte 50 dollars jamaïcains (0,31 dollar étasunien) par trajet. Cela se traduira par des frais de transport moyens de 100 dollars jamaïcains (62 cents US) par jour, contre des coûts précédents compris entre 300 dollars jamaïcains (1,87 dollar US) et 600 (3,75). Daryl Vaz a indiqué que ce programme permettrait aux parents d'économiser jusqu'à 180.000 dollars jamaïcains (1.125 dollars US) par an sur leurs frais de transport.

Haïti
Les États-Unis et le Panama proposent d’envoyer 5.550 hommes pour lutter contre les gangs

Dans un article repris par plusieurs titres de presse, l’agence Associated Press rapporte que les Etats-Unis et le Panama ont soumis une proposition au Conseil de sécurité des Nations Unies : envoyer un contingent de 5.550 hommes pour lutter contre les gangs. Cette force armée viendrait renforcer le déploiement multinational dirigée par le Kenya. Associated Press a pu se procurer le projet de résolution présenté au Conseil de sécurité de l’Onu qui, sur six pages, exprime sa gratitude au Kenya pour avoir dirigé la force multinationale, mais réaffirme la conclusion du Secrétaire général Antonio Guterres en février, selon laquelle celle-ci n’a pas été en mesure de suivre le rythme de l’expansion spectaculaire des gangs et doit être renforcée. Pour mémoire, afin d’endiguer la mainmise grandissante des gangs armés depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, une force multinationale constituée de policiers kenyans a été déployée en Haïti en juin 2024. Mais celle-ci est passée de 2.500 hommes à moins de 1.000. Le texte présenté par les Etats-Unis et le Panama à l’Onu, s’il est adopté, autoriserait les États membres de l'Onu à transformer la mission en une force de répression des gangs, en coopération avec le gouvernement haïtien, pour une période initiale de 12 mois. Cette entité serait habilitée à détenir et arrêter des ressortissants haïtiens. Associated Press souligne que la nouvelle résolution autoriserait également les membres de la nouvelle force à « mener des opérations antigangs ciblées, indépendantes et basées sur le renseignement, afin de neutraliser, d'isoler et de dissuader les gangs qui continuent de menacer la population civile, de violer les droits humains et de saper les institutions haïtiennes ». La nouvelle force devrait également assurer la sécurité des infrastructures essentielles, notamment l'aéroport et les ports, les écoles et les hôpitaux, aux côtés de la police et des forces armées haïtiennes.

Saint-Martin
La nouvelle gestion des marinas Fort Louis et Royale à Marigot toujours en attente

Dans un article publié le 5 septembre, le Soualiga Post indique que la nouvelle gestion des marinas Fort Louis et Royale à Marigot devrait être décalée. « En début d'année, la Collectivité espérait un début de contrat le 1er mars 2026 », est-il précisé, tout en soulignant le fait que cette échéance apparaît trop rapprochée. « Souhaitant que les deux sites soient exploités par la même personne dans le cadre d'une délégation de service public (DSP), la Collectivité a lancé un appel à candidatures le 15 avril dernier, écrit le Soualiga. Elle avait alors fixé au 15 juillet la date limite de dépôt des candidatures. Date qui a été reportée à deux reprises. D'abord fin juin, elle a été décalée au 5 septembre, puis hier, elle a été encore décalée, au 5 novembre cette fois. Ce qui reporte d'autant l'étude des candidatures. » L’article rappelle que la Collectivité de Saint-Martin attend du délégataire qu'il finance, conçoive et réalise les investissements, assure l’entretien et la maintenance des biens confiés ainsi que l’entretien des installations de signalisation maritime prescrites par l’État, mais aussi la gestion commerciale du domaine public et des emplacements d’escale. La durée du contrat de la DSP sera de vingt ans et la COM a estimé sa valeur à 60 millions d'euros hors taxe, ajoute le Soualiga Post.

Bonaire/Saba/Saint-Eustache
Suspension des envois de colis vers les Etats-Unis

Par le biais d’un communiqué relayé par le Saba News, le service postal des îles de Bonaire, Saba et Saint-Eustache indique que les envois de colis à destination des Etats-Unis est suspendu. Cette décision est la conséquence directe d'un récent décret des autorités américaines. Cette nouvelle réglementation rend impossible pour FXDC Post l'envoi de colis aux États-Unis. Aruba et Curaçao ont également pris des mesures similaires. Les clients peuvent toujours envoyer des lettres et des documents aux États-Unis. Seul l'envoi de colis contenant des marchandises est suspendu.

Guadeloupe
50.000 euros de fraude aux arrêts maladie

En 2024, la Caisse générale de la sécurité sociale de Guadeloupe affirme avoir comptabilisé 60.000 euros de fraude aux arrêts du travail. Une tendance qui, selon un article de la 1ère publié le 10 septembre, ne faiblit pas. En effet, toujours selon la CGSS, dont le siège est aux Abymes, près de 50.000 euros de fraude auraient été détectés depuis le début de l’année 2025. «Un chiffre qui montre que la fraude peut venir de partout : assurés peu scrupuleux, médecins négligents, parfois même complices », écrit la 1ère. Pierre-Jean Dalleau, directeur de la CGSS de Guadeloupe et de Saint-Martin, explique à nos confrères : « Le phénomène des faux arrêts de travail est un phénomène nouveau qui est arrivé en 2024 après l'Hexagone. Il peut y avoir aussi des gens qui achètent des faux sur internet, pour 20 ou 30 euros. On a vu les indemnités journalières augmenter de 7% entre 2023 et 2024 en Guadeloupe, soit 800 000 euros en plus. » Pour lutter contre ce phénomène, la Caisse a mis en place un nouveau formulaire sécurisé obligatoire.

 

Journal de Saint-Barth N°1630 du 11/09/2025

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