Guadeloupe
Le Moule, « Ville d’art et d’histoire », l’aboutissement de huit ans de démarches
Le 5 août, une cérémonie officielle a eu lieu pour la signature de la convention attribuant le label « Ville d’art et d’histoire » à la ville du Moule, rapporte un article publié par RCI. La commune rejoint ainsi les 220 villes de France, dont deux en Guadeloupe (Basse-Terre et Pointe-à-Pitre) qui disposent déjà de ce label. Si les démarches pour obtenir cette dénomination ont commencé en 2017, c’est seulement huit ans après que la ville du Moule a reçu cette distinction. Cet honneur décerné par le ministère de la Culture coïncide avec le 40ème anniversaire du label « Villes et Pays d’art et d’histoire ». La responsable du service patrimoine du Moule déclare dans les colonnes de RCI : « C’est une consécration pour la ville qui, depuis 20 ans, met en valeur son patrimoine, initie les plus jeunes au patrimoine et à l'architecture de la ville. Et puis, c'est aussi le fruit coordonné d'un travail d'équipe avec les associations, les habitants, les services de la ville et de la Dac (direction des affaires culturelles, ndlr). » Bien que le label ne soit attribué que pour dix ans, la ville du Moule souhaite utiliser cette opportunité pour promouvoir un tourisme patrimonial et ainsi booster son économie par le biais de son patrimoine culturel.
Saint-Martin
Un partenariat pour la réinsertion professionnelle des jeunes
Le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (Spip) de la Guadeloupe et la Mission Locale de Saint-Martin joignent leurs forces pour faciliter la réinsertion professionnelle des jeunes Saint-Martinois placés sous l’autorité de la justice. « Ce partenariat illustre notre engagement à ne laisser aucun jeune sans solution, quelle que soit sa situation », explique le président de La Mission Locale, Raphaël Sanchez dans un article publié par le Soualiga Post le 6 août. Il ajoute « Il renforce également les ponts entre les mondes de la justice et de l’insertion ». L’accompagnement sur mesure mis en place pour les jeunes de 16 à 25 ans se base sur des dispositifs déjà mis en place par La Mission Locale comme le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ) et le Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie (PACEA). Ces derniers impliquent un potentiel soutien financier et un accompagnement avec un conseiller référent. Le Spip repère donc les jeunes pouvant bénéficier de ces dispositifs et les oriente vers les services de la Mission Locale. Ce, dans le but de prévenir l’exclusion sociale des jeunes et de leur ouvrir des perspectives.
Martinique
Un carnaval au Lamentin début août
Le public était nombreux dans le centre-ville du Lamentin le dimanche 3 août, d’après une publication de RCI, pour célébrer le carnaval hors saison. Une manifestation pensée pour les Martiniquais vivant dans l’Hexagone et qui reviennent pendant les grandes vacances. Les tambours et les cuivres ont fait danser les rues du Lamentin jusqu’au début de soirée grâce à la participation d’une quinzaine d’associations venues de Martinique mais aussi de Guadeloupe. Cet évènement, tout aussi coloré et animé que celui de février, est pensé spécialement pour les personnes qui ne peuvent pas être là lors du carnaval et il attire aussi des gens venus de l’autre côté de l’Atlantique. Florence et sa famille sont venus tout droit de la Sarthe pour y assister. Elle confie à RCI « On voulait voir comment le carnaval se préparait. On n'est jamais venu au mois de février, donc on veut savoir un petit peu l'ambiance. C'est vraiment la famille, c'est vraiment la Martinique. ».
Iles Caïmans
Nager pour ramasser des fonds, le projet d’un étudiant
Connor Childs, un étudiant de 22 ans des îles Caïmans, entreprend ce jeudi 14 août une nage de plus de 8 kilomètres entre deux îles de l’archipel britannique afin de récolter des fonds pour le National Trust des îles Caïmans, Il s’agit d’une organisation à but non lucratif dédiée à la préservation de l'environnement naturel et à la conservation des terres. L’étudiant a déclaré le 6 août au journal local, Cayman Compass, qu'il espérait que l’argent récolté servirait à acheter et protéger des écosystèmes vitaux pour les générations futures. Connor Childs doit entamer sa traversée à la nage à 6 heures du matin en partant du point le plus à l’Ouest de Cayman Brac dans le but de rejoindre le point le plus à l’Est de Little Cayman. L’étudiant estime que son défi lui prendra entre 3h30 et 4 heures. Bien qu’il entreprenne son projet en étant seul dans l’eau, Connor Childs peut compter sur le bateau de sécurité qui le suivra tout au long de sa traversée entre les deux îles. L’étudiant devra sûrement partager l’eau avec les poissons peuplant les alentours comme les marlins bleus, les wahoos ou encore les thons albacores.
Sainte-Lucie
La validité des passeports repasse à une durée de dix ans
Le St.Lucia Times a relaté le mardi 5 août les propos d’un communiqué venant du bureau du premier ministre indiquant un retour de la validité des passeports à une durée de dix ans au lieu de cinq. Pour la population, le premier ministre assure que ce changement n'implique pas de frais supplémentaires comparé aux demandes pour les anciens passeports. Ce “nouveau” document est cependant uniquement valable pour les personnes âgées de 18 ans et plus afin de correspondre aux standards internationaux. Cette décision découle d’une volonté du gouvernement de réduire la fréquence et aux frais liés aux renouvellements de passeports, mais aussi de moderniser les services publics et de les rendre plus pratiques pour les citoyens de Sainte-Lucie.
Anguilla
L’intelligence artificielle, une source de revenus florissante
Si l’intelligence artificielle est déjà un secteur lucratif, l’île d’Anguilla a la chance d’en récolter les bénéfices d’une manière des plus atypiques, comme le mentionne le journal DataNews dans un article publié le 4 août. En effet, lors des débuts d’internet dans les années 90, Anguilla a obtenu le suffixe « .ai » de la part de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) pour désigner les sites internet provenant de l’île. Ces dernières années, Anguilla a récolté des millions de dollars uniquement grâce à la gestion et la vente des noms de domaine « .ai ». Les entreprises voulant utiliser ce suffixe paient donc 140 dollars pour un enregistrement biannuel et, étant donné que 90 % d’entre elles renouvellent ce paiement, Anguilla empoche une somme considérable chaque année. En 2023, ces transactions ont rapporté 30 millions de dollars, contre plus de 100 millions l’année dernière. Ce qui représente quasiment 23 % du produit intérieur brut (PIB) de l’île. Le gouvernement compte mettre à profit cet argent dans des projets améliorant la qualité de vie. Pour exemple, la modernisation de l’aéroport, fournir des soins de santé gratuits pour les seniors ou encore constituer une réserve de fonds dans le cadre d’une possible catastrophe.
Haïti
Plus de 1.500 morts en trois mois, selon l’Onu
Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a diffusé le 1er août un rapport sur la situation en Haïti dont le contenu a été publié par le journal RCI trois jours plus tard. Le BINUH a recensé 1.520 personnes tuées entre mai et juillet 2025. Si la plupart des victimes sont comptabilisées dans les environs de Port-au-Prince, les autres régions de l’île sont aussi concernées. En plus de ces décès, le rapport mentionne plus de 600 blessés, 185 enlèvements et plus de 600 victimes de violences sexuelles. Les gangs armés sont toujours à l’origine de ces crimes. Ils maintiennent un règne de terreur malgré la présence des policiers nationaux assistés par ceux qui composent la coalition internationale. Les interventions de la police seraient toutefois la cause de plusieurs blessures et même de certains décès selon l’Onu. En plus de la crise sécuritaire en cours, une crise humanitaire est aussi à mentionner selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). En effet, plus de 45.000 personnes ont été déplacées depuis juin, faisant monter le total à près de 240.000 personnes déplacées dans les départements de l’Artibonite et du Centre.
Grenade
Débat nationale autour de l’allégeance au roi Charles III
Un article du Caribbean National Weekly explique qu’à compter du 1er août, un changement significatif a été apporté au serment d'allégeance ainsi qu’à l'affirmation d'allégeance prêtée par les fonctionnaires. En effet, là où ils devaient auparavant prêter serment au roi Charles III et à ses héritiers et successeurs, les fonctionnaires doivent désormais prêter serment à l’État de Grenade lui-même. L’accord officiel donné par la gouverneure générale, Dame Cécile La Grenade, implique deux amendements constitutionnels approuvés par le Parlement de l’île. Les fonctionnaires ont donc été invités à prêter un nouveau serment dans les 12 heures qui ont suivi le 1er août. Toutefois, ils bénéficient d’un délai de sept jours pour répondre à cette exigence. Des copies de cette nouvelle législation sont désormais disponibles dans les bureaux publics comme dans les bibliothèques, les bureaux de poste ou les commissariats de police. Ce changement au sein de la constitution a suscité des réactions diamétralement opposées au sein de la classe socio-politique de Grenade. D’un côté, l’organisation non gouvernementale Independent Caucus for Constitution Reform (ICCR), qui moins d’une semaine avant l’approbation de l’amendement adressait une lettre à la gouverneure générale mentionnant que le changement portait atteinte aux principes constitutionnels fondamentaux et mettaient en péril l'équilibre des pouvoirs démocratiques, dont la gouverneure générale est la gardienne. De l’autre, l'organisation Citizens for Constitution Reform (CCR), dirigée par Francis Alexis, ancien procureur général et ministre du gouvernement, dont le but principal est d'éliminer l'allégeance à la monarchie britannique au profit de la loyauté envers la Grenade elle-même.
Jamaïque
La situation actuelle divise les leaders politiques
Un article du Jamaica Observer datant du 6 août met en évidence les propos du premier ministre, Andrew Holness, et du leader de l’opposition, Mark Golding, à l'occasion de l’anniversaire de l’indépendance de l’île. Le premier ministre actuel tient un discours plein d’espoir quant au futur de la Jamaïque, tout en soulignant les sacrifices et les efforts qui sont et doivent être fournis par la population. Il a aussi profité de cette occasion pour mentionner les améliorations apportées grâce aux actions de son parti. Par exemple une réduction de plus de 40 % des homicides à l’échelle nationale ou encore la construction de logements plus abordables. Si le leader de l’opposition a lui aussi parlé avec espoir du futur de la Jamaïque, le tableau qu’il dresse de la situation actuelle est bien moins positif. En effet, il signale notamment une économie stagnante et une production en baisse depuis 2007, un système éducatif qui n’atteint pas ses objectifs de réussite et d’apprentissage ou encore un taux de mortalité infantile et maternelle pire que ceux enregistrés 30 ans auparavant.
Îles Vierges
Une organisation d’aide aux sans-abris mise à la porte
The Collective Collaboration Inc. (une organisation à but non lucratif venant en aide aux sans-abris des Îles Vierges) s’est vu promettre des fonds en 2022 par le gouverneur Albert Bryan Jr pour rénover le bâtiment qu’elle occupait. Cependant, trois ans après, les travaux n’ont même pas commencé et l’organisme se voit expulsée du local qu’elle occupait par les propriétaires du bâtiment. Celui-ci appartient à l'église épiscopale St. John's, qui a lancé la procédure d’expulsion en 2022 car l’organisation était en violation de l’accord entre les deux organismes. La violation en question concerne le fait que The Collective Collaboration Inc. a permis à des sans-abris de passer la nuit dans les locaux. Le tribunal a donné raison à l’église épiscopale malgré l’appel fait par l’association. Lundi 4 août, le groupe s’est vu accorder deux jours pour quitter les lieux. Ce délai n’a pas pu être respecté, comme l'a confié la fondatrice, Karen Dickenson, dans un article de The Virgin Islands Consortium publié le 6 août : « Nous avons tout essayé pour quitter cet espace. Tout ce que nous obtenons, ce sont des refus. Deux baux avec le gouvernement n'ont jamais été signés, l'achat d'un bâtiment n'a jamais été financé, et la liste est longue. ». L’association a lancé un appel à l’aide du public et a ouvert une campagne GoFundMe afin de récolter 24.000 dollars pour trouver un nouveau local et continuer ses activités.