Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Jamaïque. 
Près de 95% des logements mal assurés

La saison cyclonique est officiellement ouverte depuis le début du mois de juin. C’est le moment qu’a choisi l'association des assurances de Jamaïque (IAJ) pour tirer la sonnette d'alarme car elle estime que 95 % des propriétés résidentielles assurées en Jamaïque sont sous-assurées, rapportent l’Observer et le Caribbean National Weekly. Une situation qui expose des milliers de propriétaires à des risques financiers. Sur la base de ce chiffre «alarmant » une nouvelle campagne de sensibilisation du public a été lancée par l'IAJ sous le slogan suivant : « Valeur réelle. Couverture réelle ». Conçue pour toucher les Jamaïcains, tant au niveau local qu'international, cette initiative exhorte les propriétaires à réévaluer d'urgence leur couverture d'assurance avant que des tempêtes, des incendies ou des inondations ne frappent, souligne l’Observer. Ce message fait suite aux ravages causés par l'ouragan Beryl, qui a dévasté des régions du sud et du centre de la Jamaïque en 2024. L’ouragan de catégorie 4 a détruit des maisons, rasé des cultures et provoqué des pannes de courant généralisées. «Chaque année, nous constatons le même phénomène : les assurés assurent leurs maisons ou leurs locaux commerciaux sur la base de valeurs obsolètes, sans jamais les réévaluer », a déclaré Rosemarie Henry, présidente de l’IAJ. « Lorsqu’un ouragan frappe, les indemnités d’assurance sont bien loin de suffire à reconstruire ou à réparer, a-t-elle ajouté. Ce manque à gagner peut dévaster des vies. » Actuellement, seulement  20% environ des biens résidentiels jamaïcains sont assurés et, même parmi ceux-ci, la grande majorité n’atteint pas le coût de remplacement réel. L’IAJ rappelle l’exemple de catastrophes passées, comme les ouragans Gilbert en 1988 et Ivan en 2004, qui ont révélé l’ampleur et les conséquences néfastes d’une sous-assurance. À l’origine du problème se trouve une idée fausse répandue : une fois assuré, un bien reste correctement protégé. Or, avec l’inflation, la hausse des coûts de construction et la hausse de la valeur des biens immobiliers, des polices d’assurance obsolètes peuvent rapidement perdre toute valeur en cas de crise. « Imaginez avoir souscrit une assurance il y a dix ans, sans jamais actualiser la valeur, et aujourd'hui votre toit est emporté par un ouragan de catégorie quatre, explique Rosemarie Henry. L'indemnisation ne couvrira pas la moitié des coûts de reconstruction. C'est la réalité de trop de Jamaïcains. »

Saint-Martin. 
300 tonnes de pneus partent en fumée

Un important incendie s’est déclaré le dimanche 13 juillet sur le site de traitement des déchets de la société Verde, à Grandes Cayes. Un sinistre qui a nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers dès 10 heures et pour une bonne partie de la journée. Ce sont près de 300 tonnes de pneus stockés dans la décharge qui ont brulé, dégageant des fumées toxiques. Néanmoins, comme le souligne le Soualiga Post, l’absence d’habitation à proximité du site a permis de ne pas avoir à mettre en place une opération autre que celle liée à la maîtrise du sinistre. Toutefois, dans un premier temps et par mesure de précaution, la préfecture a demandé à la population du secteur d'Anse Marcel de restreindre ses sorties. Hier, mercredi 16 juillet, aucune autre publication n’est venue apporter de plus amples explications quant à l’origine de l’incendie.


Bonaire. 
Un accord avec JetBlue qui pourrait coûter 12 millions de dollars

Selon le Daily Herald (article publié le 15 juillet), la Tourism Corporation de Bonaire (TCB) fait l'objet d'une surveillance accrue après la révélation d'engagements financiers pris par l'organisation auprès de compagnies aériennes pour attirer de nouvelles destinations vers l'île. Ce, sans avoir obtenu au préalable les financements nécessaires. « Selon certaines informations », écrit le Daily Herald, TCB a conclu en 2023 des accords importants avec plusieurs transporteurs, proposant de compenser toute sous-performance des recettes passagers. Opérant sous l'autorité directe de l'organisme public Bonaire OLB, toute retombée financière de ces accords incombe in fine au gouvernement. Le cas le plus coûteux concerne la compagnie aérienne américaine à bas prix JetBlue. Bonaire doit actuellement 4,1 millions de dollars pour ce seul accord, tandis que les projections suggèrent que le préjudice pourrait atteindre 12,3 millions de dollars au cours de cette année et de l'année prochaine. Le Conseil exécutif de Bonaire tenterait actuellement de négocier une résiliation anticipée de l'accord avec JetBlue afin d'éviter de payer les 8,2 millions de dollars restants, rapporte le Daily Herald. « S'il n'est pas rare que des destinations disposant de nombreuses chambres d'hôtel vacantes attirent les compagnies aériennes avec des « garanties de sièges », le risque financier encouru rend cette méthode controversée, surtout lorsque de telles promesses sont faites sans contrôle budgétaire ni approbation législative », souligne l’auteur de l’article. JetBlue assure actuellement deux vols aller-retour hebdomadaires entre New York et l'aéroport Flamingo, proposant des tarifs à partir de 198 dollars, soit environ la moitié du prix des compagnies concurrentes.

Saint-Eustache. 
Le premier audit financier approuvé depuis 2010

Pour la première fois depuis son accession au statut de commune à part entière des Pays-Bas en 2010, l'île a reçu un avis d'audit approuvé sur ses états financiers annuels, rapporte le Daily Herald dans un article daté du 15 juillet. L'auditeur externe a officiellement confirmé l'exactitude et la régularité des états financiers de 2024. Le gouvernement de Saint-Eustache a franchi une étape importante dans sa gestion financière, assure l’auteur. « Ce succès est le fruit du travail acharné des deux dernières années pour renforcer les systèmes financiers de l'île », a déclaré le gouvernement dans un communiqué de presse du vendredi 11 juillet. En 2023, avec le soutien du ministère néerlandais de l'Intérieur et des Relations au sein du Royaume, le gouvernement de Saint-Eustache a lancé un projet visant à améliorer la gestion et le contrôle des finances publiques. Pour mener à bien ce travail, un groupe de pilotage et un groupe de travail ont été créés le 5 juin 2023, et le cabinet d'expertise comptable international Ernst and Young (EY) a été sollicité pour fournir des conseils d'experts. Juin 2023 a également été le mois où le Conseil insulaire a recouvré l'autorité de gérer son propre budget. Cette autorité lui avait été retirée en 2018 lors d'une intervention administrative du gouvernement néerlandais, suite à un rapport dénonçant une négligence flagrante de la part des responsables locaux.

République dominicaine. 
Recouvrement de 107 millions perdus dans la corruption

Le président Luis Abinader a annoncé le lundi 14 juillet que le gouvernement dominicain a recouvré plus de 6,5 milliards de pesos dominicains (environ 107 millions de dollars), prétendument détournés par la corruption sous les administrations précédentes, explique le Dominican Today (article paru le 15 juillet). Selon Luis Abinader, 3,5 milliards de pesos dominicains (près de 58 millions de dollars) ont été recouvrés grâce à des accords et des procédures judiciaires, tandis que 3 milliards (49,6 millions) supplémentaires proviennent de transactions liées à la corruption dans le secteur de l'énergie. Il a souligné que ces efforts non seulement allègent la pression sur les finances publiques, mais contribuent également à rétablir la confiance du public et à améliorer l'image du pays dans la lutte contre la corruption, écrit le Dominican Today. Le président a reconnu que le processus de recouvrement s'est heurté à une résistance interne, notamment de la part de certains responsables gouvernementaux actuels, poursuit le quotidien. Luis Abinader a également révélé que des fonds supplémentaires sont actuellement recherchés dans le cadre de procédures judiciaires en cours, sans toutefois divulguer de chiffres précis.

Saba. 
Après 17 années, le départ du gouverneur Johnson

Jonathan Johnson, qui occupe le poste de Gezaghebber (gouverneur de l'île) de Saba depuis 2007, a annoncé début juillet qu'il ne solliciterait pas de renouvellement de mandat à l'issue de celui qui prendra fin l'année prochaine. Cette décision marque la fin d'un mandat historique de 17 ans – le plus long de l'histoire de l'île – après deux renouvellements, souligne le Saba News, qui précise qu’à l'occasion du 17e anniversaire de sa nomination, Jonathan Johnson a déclaré, citant la Bible et, précisément l’Ecclésiaste chapitre 3 : « Il y a un temps pour tout. » Dans des lettres adressées au roi Willem-Alexander, au secrétaire d'État aux relations avec le Royaume, au représentant par intérim du Royaume et aux conseils insulaire et exécutif de Saba, le gouverneur a exprimé sa profonde gratitude pour le privilège de servir la communauté insulaire pendant près de deux décennies. Revenant sur son mandat, Johnson a salué les étapes importantes de sa carrière, tant sur le plan personnel que professionnel, de la fondation d'une famille à la perte de ses parents en 2019 et 2021. Malgré son départ imminent, il a réaffirmé son engagement à servir les intérêts de Saba au cours de sa dernière année. « J'ai eu l'immense chance de bénéficier du soutien de ma famille, de mes amis et de toute la communauté de Saba, a-t-il écrit. Je vous remercie tous et me réjouis de ce que nous pouvons encore accomplir ensemble. » Le départ de Johnson étant confirmé, l'attention se porte désormais sur la succession du prochain gouverneur de l'île de Saba. Plusieurs voix se sont fait entendre afin que le successeur de Jonathan Johnson soit un natif de Saba.

Guadeloupe. 
109 coureurs et 722 kilomètres de course pour le 47e Tour de Marie-Galante

La 47e édition du Tour cycliste de Marie-Galante a débuté le mercredi 16 juillet. La commune de départ a été Saint-Louis de Marie-Galante, aussi appelée Aulignan en langue amérindienne. Le prologue s’est achevé à Petit-Bourg. Pour la population, notamment à travers les articles de nos confrères de la 1ère ou de France-Antilles, l’événement sportif est l’occasion de se plonger dans l’histoire de l’île. « Les quartiers de Saint-Louis, tels que Grelin, Mayombé, Ménard, Moustique, Pélisson, et Vieux-Fort, regorgent d'histoire, écrit ainsi la 1ère. Partageant avec Capesterre la plus grande grotte des Petites Antilles, le Trou à Diable, cette commune a été témoin de nombreuses époques. Initialement habitée par les Arawaks et les Caraïbes, elle a vu l'arrivée des premiers colons français en 1648, qui bâtirent un fort à l'Anse Bambou. Bien que ce fort fût détruit cinq ans plus tard par les Caraïbes, la colonisation européenne finit par s'imposer. En 1843, un tremblement de terre dévaste Vieux-Fort, poussant les habitants à déplacer le centre de la commune vers la baie de Saint-Louis. À la fin du XIXe siècle, la culture de la canne à sucre supplante celle du café et du coton, et Saint-Louis abrite jusqu'à 25 sucreries, témoignage de son essor agricole. » Les 109 coureurs engagés dans la course devront parcourir 722 kilomètres avant de franchir la ligne d’arrivée, ce dimanche 20 juillet. Un 110e coureur était inscrit au départ : Nicolas Dumont, mortellement percuté par un camion le 10 juillet à Arnouville (Petit-Bourg).

 

Journal de Saint-Barth N°1624 du 17/07/2025

Sargasses
14 juillet
La collectivitté a 18 ans