Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Saint-Martin.
Les mardis de Grand Case annulés

Calypso Event, l’association organisatrice des Mardis de Grand Case, a annoncé qu’elle renonçait à organiser la manifestation cette année. Ce, en raison d’une absence de financement de la part de la Collectivité territoriale. Par le biais d’un communiqué daté du 23 janvier, la Collectivité a tenu à apporter de plus amples explications. « Calypso Event a envoyé sa demande de subvention à la Direction de la Vie associative de la Collectivité, le 12 décembre dernier, et a été reçue en Collectivité le 8 janvier 2025 par le président Mussington et le premier vice-président Alain Richardson, est-il indiqué dans le document. Comme le veut la procédure administrative et comme déjà expérimenté par l’association organisatrice, la demande de subvention doit être soumise pour avis à la CAERT (commission économique) et obtenir l’approbation du Conseil exécutif. Lors des échanges avec les organisateurs, les membres de l’association ont été dument informés qu’une fois voté, le versement de la subvention interviendrait seulement après le vote du budget primitif de la Collectivité (fin février/mars). L’association ne peut donc prétendre attendre les fonds ou le montant des fonds à la date d’aujourd’hui. La tentative de pression à travers les médias ne changera pas la règle administrative. » La Collectivité souligne par ailleurs que lors des préparatifs de l’édition de 2024, il avait été demandé aux organisateurs de se rapprocher de la Délégation Attractivité Économie Emploi, qui gère les subventions pour cet événement, dès le mois de mai, de manière à anticiper ses besoins pour l’édition 2025. « Démarche que l’association n’a entrepris que le 12 décembre 2024, soit un mois avant le démarrage supposé de l’événement », est-il précisé dans le communiqué. Une anticipation qui aurait notamment permis, assure la Collectivité, de proposer une convention d’objectifs et de moyens sur 3 ans et une confirmation de l’appui financier de la collectivité pour la même période. « Forts de cette anticipation, les organisateurs auraient pu se projeter plus tôt dans la promotion et l’organisation de la manifestation et ainsi éviter un risque d’annulation », affirme le communiqué. Quoi qu’il en soit, pour l’heure, les Mardis de Grand Case tombent à l’eau.
 
Guadeloupe.
Une filiale d’EDF condamnée pour un « défrichement non maîtrisé »

Selon une dépêche de l’Agence France-Presse reprise notamment par le quotidien Les Echos, la société Parc éolien de Petit-Canal, filiale d'EDF Renouvelables, s'est engagée auprès de l'ONF pour la réhabilitation de la forêt sèche du Nord Grande Terre, avec un financement à hauteur de 750.000 euros. Il s'agit « d'une mesure de réparation dans le cadre d'une composition pénale, une alternative aux poursuites », a indiqué à l’AFP la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo. L'Office national des forêts (ONF) avait constaté « un défrichement non maîtrisé de plus de 32.000 m2 » et « la destruction d'espèces protégées » sur un site éolien à Petit-Canal, souligne Les Echos. Propriétaire de terrains à proximité de la réserve biologique dirigée du Nord Grande-Terre, la filiale d'EDF Renouvelables « y a installé, en 2021, dix éoliennes » précise le parquet. « Le défrichement non maîtrisé » a été réalisé « dans le cadre d'une opération de remplacement des 32 éoliennes présentes sur le site depuis plus de vingt ans » et qui alimentent près de 9.000 foyers. La société a expliqué avoir « commandité un simple débroussaillage autour des éoliennes mais pas un défrichement » et a elle-même porté plainte pour « des actions de déboisement et de charbonnages sauvages réalisées par des tiers », ajoute le communiqué repris par l’AFP et Les Echos. Ce financement a notamment pour objectif de « replanter les espèces protégées détruites » ou encore de sensibiliser le public via « de nouveaux outils pédagogiques », selon la même source.
 
Martinique.
Quatre morts dans l’accident d’un avion parti de la Dominique

Un avion de tourisme de type Cessna a disparu des écrans radar le dimanche 26 janvier vers 14 heures, peu après son décollage de la Dominique. Quatre ressortissants français, dont le pilote, se trouvaient à bord de l’appareil qui effectuait un vol retour vers la Martinique. L’avion se dirigeait vers l’aéroclub Horizon Caraïbes, situé à l’aéroport du Lamentin, qu’il avait quitté dans la matinée de dimanche. Des opérations de recherches ont été entreprises par l’hélicoptère de la sécurité civile, le Dragon 972, et deux sapeurs-pompiers du SIS. L’épave a pu être repérée et quatre corps identifiés à proximité. En revanche, la préfecture de la Martinique a indiqué dans un communiqué daté du mardi 28 janvier que les corps des victimes n’ont pas pu être récupérés : « Malgré tous les efforts déployés, les sapeurs-pompiers n’ont pas pu, pour des raisons de sécurité, s’engager au pied de la falaise. Sous réserve des autorisations judiciaires, les sapeurs-pompiers tenteront de procéder à la récupération des corps des victimes qui sont pour l’heure, sous la responsabilité de la justice dominiquaise. » Des cellules psychologiques ont été mises en place par les autorités ainsi que les municipalités de Fort-de-France et du Lamentin, a précisé la 1ère.
 
Iles Vierges (US).
Une reconstruction d’école à 264 millions de dollars

En août 2022, le gouvernement a ordonné la destruction des ruines de l’école élémentaire Evelyn M. Williams de St. Croix, abandonnée depuis le passage dévastateur des ouragans de 2017. Une démolition qui a duré quatre mois et coûté trois millions de dollars, rappelle le Virgin Islands Consortium (VIC) dans un article paru le 29 janvier. Pour construire une nouvelle école, nommée Arthur A. Richards, un financement initial de 159 millions de dollars avait été débloqué. Mais depuis, les coûts sont passés de 159 à 264 millions ! « Une part importante de l'augmentation des coûts, estimée à 30 millions de dollars, provient des ajouts demandés par le ministère de l'Éducation, notamment une piscine, des améliorations du drainage des eaux pluviales et des passerelles couvertes, explique le VIC. Les responsables ont attribué l’escalade à la structure du contrat de conception-construction, où les coûts ne sont pas fixés au départ mais évoluent au fur et à mesure que les conceptions du projet sont finalisées. » L'estimation initiale de 159 millions de dollars était basée sur des documents de transition représentant seulement 30 % de la conception finale, selon le commissaire à l’Éducation. Quoi qu’il en soit, aux Iles Vierges, on ne lésine pas sur le budget pour la construction des écoles !

Grenade.
Un don d’une valeur de près de 1,9 million d’euros par l’Arabie Saoudite

La Grenade a reçu un don d’une valeur avoisinant 1,9 million d’euros de la part du Royaume d’Arabie Saoudite, rapporte le Caribbean National Weekly. Une donation qui a pour objectif d’apporter une aide à la reconstruction après le passage de l’ouragan Beryl en juillet 2024. Le don, qui comprend 21 conteneurs remplis de fournitures essentielles telles que des tronçonneuses, des générateurs diesel, des lampes de poche, des kits de premiers secours et d’hygiène et du matériel d’abri d’urgence, a été officiellement remis au premier ministre Dickon Mitchell lors d’une cérémonie au centre d’accueil de l’autorité portuaire lundi. Celui-ci a souligné que l’aide est particulièrement cruciale pour les habitants des îles Grenadines – Carriacou, Petite Martinique et Saint-Vincent-et-les Grenadines – qui ont enduré de graves difficultés en raison de l’impact destructeur de l’ouragan.


Saba.
Lancement de l’élaboration d’un Plan climatique

Selon le Saba News, l’entité publique de Saba a officiellement commencé l’élaboration d’un plan d’adaptation climatique, à la suite d’une réunion organisée la semaine dernière entre le Conseil exécutif et Reimpact Studio. « La vulnérabilité de Saba au changement climatique est accrue en raison de sa petite taille, de sa situation dans la ceinture des ouragans et de sa dépendance aux importations pour la vie quotidienne », précise l’article. Reconnaissant ces défis, avec le soutien des ministères de La Haye, l’entité travaille à la création d’un plan visant à améliorer la résilience et l’autosuffisance de l’île face au changement climatique. Reimpact Studio, un cabinet de conseil en conception stratégique, a été engagé pour fournir une expertise pour ce projet. Le plan climatique concernera divers secteurs de l’île, en évaluant comment ils peuvent être affectés par le changement climatique. Le processus de développement sera consultatif et participatif, impliquant la contribution des parties prenantes de Saba et des Pays-Bas. Les principaux contributeurs aux Pays-Bas sont le ministère de la politique climatique et de la croissance verte, le ministère des infrastructures et de la gestion de l’eau, le ministère de l’intérieur et des relations au Royaume, ainsi que les institutions du savoir concernées. Sur Saba, les contributions seront recueillies auprès des organisations locales, des membres de la communauté et d’autres parties prenantes. L’objectif est de finaliser à la fois le plan climatique et le programme d’action d’ici à la mi-2025.
 
Saint-Kitts-et-Nevis.
Une procureure accusée d’avoir facilité une évasion

La procureure de la Couronne, Shantrice Dorset, est accusée de six infractions en lien avec son rôle présumé dans l'aide apportée à l'homme soupçonné d'avoir assassiné un autre homme, âgé 29 ans. Ce dernier a été abattu le 20 juillet 2024 avec un fusil automatique. Le Caribbean National Weekly précise dans un article consacré au sujet que la procureure s'est vu refuser la libération sous caution lors de sa comparution devant le tribunal. Elle est actuellement en détention provisoire. Le directeur des poursuites publiques a déclaré que Shantrice Dorset a aidé le suspect, Khyron Philip, à quitter le pays par la mer. Il est toujours en fuite. Selon l’accusation, relayée par le CNW, Dorset aurait aidé le suspect du meurtre à quitter le pays pour éviter un procès pour tentative de meurtre dans une autre affaire. De plus, Shantrice Dorset aurait tenté d’utiliser son influence en tant que procureure pour obtenir que l’arme à feu utilisée dans le meurtre soit remise dans le cadre d’un programme d’amnistie. Dans la Caraïbe, janvier n’est décidément pas le mois des auxiliaires de justice.

Trinidad-et-Tobago.
Haro sur l’escargot géant africain

Les autorités sanitaires de Trinidad-et-Tobago conseillent au public d'éviter de consommer des escargots géants africains. Le ministère de la Santé a émis un avertissement, soulignant que l'escargot géant africain est un porteur connu du parasite du ver pulmonaire du rat (Angiostrongylus cantonensis), qui peut provoquer une méningite, une inflammation des membranes protectrices autour du cerveau et de la moelle épinière. Selon le communiqué, relayé par le Caribbean National Weekly, « les êtres humains peuvent être infectés en ingérant des escargots crus ou mal cuits », ajoutant que « les infections chez les enfants ont tendance à être plus graves et sont souvent mortelles ». Le ministère affirme que ces escargots peuvent également être « des réservoirs de bactéries telles que la salmonelle », qui peut être la cause d'intoxication alimentaire et qu'une mauvaise manipulation ou une cuisson inadéquate peut entraîner une contamination bactérienne. « Certains escargots géants africains, en raison de leurs habitudes alimentaires, peuvent se nourrir de plantes ou de produits chimiques susceptibles de laisser des résidus toxiques dans leur organisme, les rendant potentiellement nocifs s’ils sont consommés, est-il précisé dans le communiqué. Ces toxines ne sont éliminées par aucune préparation ou cuisson. » De toute façon, ce n’est pas la saison.

 

Journal de Saint-Barth N°1601 du 30/01/2025

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