Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Des kits d’irrigation pour lutter contre la sécheresse

Pour lutter contre la sécheresse persistante qui affecte l'agriculture locale de Saint-Vincent, 350 kits d'irrigation au goutte à goutte ont été achetés dans le cadre du projet « UBEC CERC » sur l'insécurité alimentaire, rapporte le Caribbean National Weekly. Il s’agit d’une initiative stratégique qui sera mise en place dans des endroits clefs, notamment le centre de palettisation de La Croix, l'installation biotechnique d'Orange Hill et la station agricole de Wallilabou, où les kits sont conservés et préparés pour la distribution. « Ces kits d'irrigation goutte à goutte sont sur le point de transformer les méthodes agricoles en permettant une utilisation plus efficace de l'eau, augmentant ainsi à la fois la production et la productivité », écrit le CNW. Colville King, responsable du projet « UBEC CERC », a souligné « la nécessité cruciale d'optimiser les ressources en eau dans un contexte de pénurie ». Cette initiative devrait apporter une solution durable à la gestion de l’eau dans l’agriculture, indispensable pour la continuité des activités agricoles dans des conditions climatiques défavorables. Le CNW précise que la gestionnaire du projet, Roxanne John, a annoncé que les agriculteurs recevraient la formation nécessaire pour installer et exploiter efficacement les nouveaux systèmes. « Cette éducation est cruciale, notamment pour résister aux saisons sèches difficiles », a-t-elle ajouté.

Saint-Kitts-et-Nevis.
Les manguiers victimes d’une épidémie

Selon l’unité de quarantaine végétale du ministère de l’agriculture de Saint-Kitts-et-Nevis, les manguiers sont touchés par une maladie. Ce, « dans toute la fédération des îles jumelles », précise l’Observer. Une équipe d’experts en santé végétale a été désignée pour tenter de diagnostiquer la maladie qui affecte la production de mangues. Les premières évaluations suggèrent que les symptômes présentés par les manguiers correspondent à l'anthracnose, rapporte le Caribbean National Weekly. Il s’agit d’une maladie fongique (causée par des champignons) destructrice connue pour ses effets néfastes sur la qualité et le rendement des mangues. « Malgré ces découvertes, l’origine précise et la nature de la maladie restent insaisissables, souligne l’Observer, ce qui incite à enquêter en cours sur sa cause, ses méthodes de transmission et les stratégies de contrôle possibles. » Le gouvernement a appelé les agriculteurs à rester vigilants et à signaler tout symptôme inhabituel observé dans leurs cultures de mangues. En attendant, des mesures de précaution telles que la mise en quarantaine des zones touchées et l'élagage des parties d'arbres infectées ont été recommandées pour empêcher une propagation de l’épidémie.

République dominicaine.
L’industrie du ciment en pleine expansion

L'Association dominicaine des producteurs de ciment de Portland (Adocem) a publié son rapport de performance pour 2023. D’après le Dominican Today, il fait état d’une croissance significative de l'industrie du ciment. Selon le rapport, la production de ciment a augmenté de 55% au cours des dix dernières années, pour atteindre 6,5 millions de tonnes fin 2023. L'étude révèle que le prix du ciment sur le marché local reste l'un des plus bas et des plus stables de la région, et que son évolution est alignée sur l'évolution de ses intrants. Le poids du ciment dans les coûts totaux de construction a fait l’objet d’une analyse, en comparant les données de l'Indice du coût direct du logement (ICDV) et une étude menée par l'Université nationale Pedro Henriquez Ureña. Les résultats ont montré qu'en moyenne, les prix du ciment expliquent entre 10 et 17% de l'augmentation des coûts pour différents types de constructions. Les 83 à 90% restants étant attribués à d'autres facteurs, assure le Dominican Today. Giuseppe Maniscalco, le président de l’Adocem, a souligné que l'industrie du ciment a été proactive en répondant à la dynamique de croissance du secteur de la construction avec une consommation de 5,4 millions de tonnes sur le marché local. Il a souligné que « les perspectives économiques pour 2024 soutiennent une réactivation de la croissance économique, qui retrouverait l'élan connu ces dernières années ».

Grenade.
Une campagne de répression contre les armes illégales

Dans un article publié le 29 mai, le Caribbean National Weekly évoque une action menée par les services de la police de Grenade qui vise à lutter contre les violences armées. Celle-ci consiste notamment à organiser des opérations afin de confisquer des armes à feu détenues illégalement par leur propriétaire. Cette action fait partie d’une initiative plus large qui comprend également d’importantes saisies de drogue, précise le CNW, soulignant l’approche globale de la force pour réduire les activités illégales. Parallèlement, l’introduction en mars d’un programme d’amnistie sur les armes à feu par le premier ministre et ministre de la Sécurité nationale, Dickon Mitchell, a donné « des résultats encourageants ». Plusieurs citoyens se sont manifestés pour rendre leurs armes à feu, « participant activement aux efforts du gouvernement pour s’attaquer de front au problème de la violence armée », écrit le gouvernement dans un communiqué relayé par le CNW. Plus de trente armes ont été saisies lors de la dernière opération de police. De 2019 à 2023, les autorités de Grenade ont pu confisquer un total de 68 armes à feu illégales. Les deux dernières années ont été marquées par d'importantes mesures coercitives, avec 78 personnes arrêtées et inculpées pour des infractions liées aux armes à feu.

Saba / Saint-Eustache.
Pas d’accord sur les tarifs avec la Makana Blues & Blues

Selon le Saba News, qui relaie un article du site BES-Reporter, les gouvernements de Saint-Eustache et de Saba n'ont pas réussi à parvenir à un accord en temps opportun avec l'opérateur Makana Blues & Blues et ainsi éviter l’instauration de tarifs plus élevés et non subventionnés. Le 15 mai, la direction de la Makana avait une augmentation mais avait retardé sa mise en application des nouveaux tarifs, en attendant l'issue des négociations avec les deux plus petites îles des Antilles néerlandaises. Auparavant, le gouvernement de Saba avait déclaré qu'il souhaitait finaliser les négociations afin de maintenir les tarifs relativement bas, assure le Saba News. Le gouvernement de Saba n’a pas répondu aux questions d’ABC Online Media sur la raison de ce blocage, mais a publié une déclaration plutôt vague, affirmant que « certaines négociations durent plus longtemps que d’autres ». Des informations informelles obtenues par The BES-Reporter suggèrent que les contrats sont bloqués sur le bureau de la commissaire Arlene Spanner, « qui n'a pas accordé une priorité suffisante à cette question ». Le Saba News écrit : « On ne sait toujours pas exactement quels sont les obstacles à la signature de la nouvelle obligation de service public (OSP), pour laquelle le gouvernement néerlandais a déjà mis à disposition des subventions supplémentaires pour les deux prochaines années. Entre-temps, il semble que la direction de Makana en ait eu assez des négociations interminables, notamment avec le gouvernement de Saint-Eustache, et a annoncé la mise en œuvre des nouveaux tarifs plus élevés à partir du 1er juin. »

Saint-Martin.
Protocole de fin de grève à la Com

Les négociations entre la Collectivité, la CTOS et l’intersyndicale (UTC, UGTG, UNI.T978 et UNSA) sont terminées. Selon le Soualiga Post, un premier protocole d’accord a été signé mardi 4 juin. Il porte sur trois des dix points inscrits au cahier des revendications. Le premier concerne la régularisation des « situations conflictuelles », écrit le Soualiga. « Des échanges seront programmés une fois que la liste des personnes concernées aura été transmise à la Com », a précisé la Collectivité au Soualiga Post. Le deuxième point porte sur une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle. « Elle sera versée avec le salaire du mois de juin aux agents éligibles », écrit notre consœur de Saint-Martin à qui la Collectivité a indiqué que « des provisions avaient déjà été incluses dans le budget 2024 à cet effet ». La dernière revendication implique la vérification de la reconstitution des carrières. Celle-ci ayant déjà été réalisée, les organisations syndicales et les ressources humaines vérifieront les modalités définies dans le protocole. « L’intersyndicale indique poursuivre le mouvement, précise le Soualiga. Toutefois, les organisations se sont engagées, selon la Collectivité, à libérer les accès aux bâtiments de la Com et aux écoles afin de permettre aux agents qui le souhaitent de reprendre leur poste aujourd’hui et de garantir la continuité des services publics. »

Guadeloupe.
Les sargasses étouffent Capesterre

La 1ere consacre un article à l’invasion de sargasses subie par la commune de Capesterre, à Marie-Galante, depuis plus de dix ans. Comme chaque année, les algues brunes malodorantes ont fait leur retour sur les plages, faisant fuir les habitants comme les touristes. « Avec elles, les paysages défigurés, les odeurs pestilentielles et les émanations toxiques », commente la 1ere qui poursuit en précisant que depuis 2011 et l'arrivée des premiers bancs de sargasses, les Capesterriens font contre mauvaise fortune bon cœur. « L'espoir était venu du barrage anti-sargasses expérimental installé en 2023 », affirme la journaliste. Mais la houle a rapidement eu raison de ce dispositif, est-il précisé. Le filet avait été détérioré par les vagues générées lors du passage de l'ouragan Tammy, en octobre dernier. Repositionné après la saison cyclonique, le barrage n'a pas apporté satisfaction, est-il souligné dans l’article. « À La Désirade, les habitants assistent au même spectacle de désolation », écrit l’autrice. Les sargasses ont pris possession des plages, du port de pêche. La semaine dernière, une alerte a été déclenchée en raison de taux de sulfure d'hydrogène (H2S) et d'ammoniaque (NH3) trop élevés.

Dominique.
Appel au débat national sur l’âge de la retraite

Le premier ministre de la Dominique, Roosevelt Skerrit, a lancé un appel au débat national sur l’âge légal de la retraite. Lors d’une intervention, il a souligné la nécessité d'une « évaluation complète des politiques relatives à l'âge de la retraite », en particulier dans le secteur privé. Roosevelt Skerrit a proposé d'envisager une période de transition entre l'âge traditionnel de la retraite, fixé à 60 ans, et l'âge d'admissibilité à la retraite par l'État à 65 ans. Soulignant la « complexité de la situation financière individuelle », selon le Caribbean National Weekly, il a cité des cas où des retraités étaient confrontés à des engagements financiers continus tels que des hypothèques ou des frais d'études pour leurs enfants. Le débat ne date pas d’hier à la Dominique. En effet, en 2021, la Sécurité sociale de la Dominique (DSS) avait annoncé l'établissement d'un âge de retraite fixé à 65 ans à compter de janvier de la même année. Augustus Etienne, alors directeur adjoint de la DSS, avait précisé que cet ajustement signifiait que les travailleurs devraient atteindre l'âge de 65 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Iles Vierges (US).
Des coupures d’électricité à répétition

Selon un article du Daily News publié le 5 juin, près de 8.000 clients de la Water and Power Authority (Wapa) de St. John et St. Thomas ont été laissés dans l’obscurité mardi soir. Dans le même temps, un juge fédéral de Porto Rico a statué que 6,9 millions de dollars du compte FirstBank gelé de la Wapa devaient être utilisés pour payer des factures en souffrance à un fournisseur. « Le territoire a été en proie à des échecs répétés du Wapa ces derniers mois et le gouverneur Albert Bryan Jr. a déclaré l'état d'urgence le 22 avril, qui a été prolongé jusqu'au 21 juin », écrit le Daily News, qui souligne que malgré les efforts du gouvernement pour injecter des liquidités dans le service public en difficulté, le rythme des pannes d’électricité majeures reste soutenu.

 

Journal de Saint-Barth N°1570 du 06/06/2024

La crise politique s'envenime /Elections européennes
Sécurité au coeur des débats