Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Antigua-et-Barbuda.
Accord salarial entre les enseignants et le gouvernement…

Depuis novembre 2008, le syndicat des enseignants d’Antigua-et-Barbuda réclamait du gouvernement la mise en place d’une convention collective qui permette de revaloriser de façon régulière le salaire des professeurs. C’est désormais chose faite, écrit le Caribbean National Weekly (CNW) dans un article publié le 12 avril. L’accord salarial prévoit une augmentation de 14% des salaires et s’appliquera de manière rétroactive en remontant jusqu’en 2018. De plus, l'accord signé aborde non seulement les augmentations de salaire, mais également des aspects cruciaux tels que les avantages sociaux, les conditions de travail, les droits des enseignants et du syndicat dans la résolution des désaccords contractuels. Le CNW précise que Casroy Charles, président de l'Union des enseignants, a exprimé sa sincère gratitude à toutes les parties prenantes à l’élaboration de cette convention. Il a également souligné le travail des anciens élus de l’exécutif qui ont permis de faire aboutir de longues négociations.
 
... Préparation de la 4e Conférence internationale des petits Etats insulaires en développement
Du 27 au 30 mai, Antigua-et-Barbuda accueillera la 4e Conférence internationale des petits Etats insulaires en développement (PEID). Le ministre des Affaires étrangères, Chet Greene, a annoncé que les préparatifs de l’événement sont en cours. Dans un effort de collaboration, précise le CNW, le financement de la venue et de l’hébergement des dirigeants et de leurs délégations respectives a été obtenu par divers canaux. Ainsi, la Cotton Development Research Association (CDRA) de l’Inde parrainera quinze dirigeants et leurs équipes, tandis que l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) et les États-Unis financeront respectivement le séjour de huit et quatorze dirigeants. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, Lionel Hurst, a révélé que plus de mille chambres ont déjà été sécurisées, garantissant ainsi un logement suffisant, séparé des dirigeants et de leur entourage.
 
Sainte-Lucie.
Criminalité en hausse : le gouvernement critiqué

Si peu de chiffres officiels circulent sur le niveau de la criminalité à Sainte-Lucie, les faits rapportés quotidiennement dans le Times ne laissent guère de doute quant à la dégradation de la situation. Une situation qui est bien évidemment exploitée par le principal parti d’opposition au gouvernement. Ainsi, le 13 avril, le Times a relaté les critiques formulées par Guy Joseph, chef du Parti Uni des travailleurs. Lors d’une conférence de presse, celui-ci a exprimé sa profonde inquiétude quant à l'absence d'une stratégie cohérente de la part du gouvernement pour lutter contre la recrudescence des activités criminelles qui frappent le pays. « Alors que la récente hausse des homicides porte le nombre d’homicides dans le pays à un chiffre inquiétant de 28, Joseph a souligné l’atmosphère de peur et d’insécurité qui prévaut parmi les citoyens », écrit le Times qui souligne que l’île « a été secouée par quatre homicides en l'espace d'une semaine, avec une alarme particulière dans des communautés comme Vigie et Dennery à la suite d'incidents horribles ». Au-delà des homicides, des inquiétudes ont été soulevées quant à la recrudescence d’autres activités criminelles telles que la fraude, le vol précoce et le viol. Tandis que Guy Joseph appelle à la démission du premier ministre, Philipp J. Pierre, le chef de cabinet de ce dernier, Jeremiah Norbert, s'est engagé à s'attaquer de front « à l'épidémie de criminalité ».
 
Trinidad-et-Tobago.
Sept bébés meurent d’une infection à l’hôpital

La semaine dernière, en l’espace de quatre jours, sept nouveau-nés sont morts d'une infection bactérienne à l'hôpital général de Port-of-Spain à Trinidad, selon les autorités sanitaires de l'île, rapporte le Newsday. L'hôpital général de Port-of-Spain est le principal établissement de santé de la capitale. Selon le communiqué de la Régie régionale de la santé du Nord-Ouest, responsable de la gestion de l’hôpital, l’épidémie s’est produite dans l’unité de soins intensifs néonatals de l’hôpital. « Les enquêtes en laboratoire ont révélé la présence de trois organismes différents – serratia marcesens, ESBL Klebsiella pneumoniae et Klebsiella aerogenes – tous connus pour présenter des risques importants pour les nouveau-nés vulnérables, est-il précisé. Malgré l’administration d’antibiotiques à haute dose et une assistance cardio-respiratoire avancée et intensive, l’infection a coûté la vie à certains de ces bébés prématurés, pesant tous moins de 1.500 grammes et ayant moins de 32 semaines d’âge gestationnel. » Depuis le drame, grâce à la mise en application rapide des protocoles de sécurité, l’épidémie a pu être contenue.
 
Saint-Martin.
Un conseil pour les droits et les devoirs des familles

La Collectivité de Saint-Martin a officialisé la mise en place, le lundi 8 avril, du Conseil pour les droits et les devoirs des familles. Le président Louis Mussington préside cette instance qui va « concentrer ses efforts sur l’aide à la parentalité à travers des actions sociales et éducatives auprès des familles », est-il précisé dans un communiqué. Le Conseil a pour mission d’aider et soutenir « les familles confrontées à des difficultés dans l’exercice de leur autorité parentale ». Un outil de ­prévention qui est « une instance consultative d’aide à la décision ». Il est aussi un lieu d’écoute et de dialogue pour les familles, souligne la Collectivité, et une opportunité pour elles de réapprendre leurs droits et leurs devoirs de parents et d’agir sur le vivre-ensemble civique. Comme souligné par Louis Mussington, il est question d’accompagner les parents dont les enfants sont en rupture scolaire, se mettent en danger ou causent des troubles. « Le CDDF collecte les informations, les vérifie et joue ensuite son rôle pivot en matière de politique locale de prévention de la délinquance », insiste le communiqué.
 
Grenade.
Extension des restrictions du programme de citoyenneté

Dans le cadre de son programme d’accession à la citoyenneté par investissement, le gouvernement de la Grenade a annoncé une restriction de la réglementations, explique le Caribbean National Weekly dans un article publié le 11 avril. Plus précisément, les ressortissants du Yémen ont été ajouté à la liste de ceux qui ne peuvent prétendre à la citoyenneté par le biais de ce programme qui est conçu pour attirer les investisseurs étrangers en échange de contributions significatives au développement socio-économique du pays. Cette fameuse liste des exclus comprend déjà l’Iran, la Corée du Nord, la Russie, la Biélorussie, le Soudan et l’Afghanistan. Toutefois, malgré ces restrictions, il existe des exceptions spécifiques qui permettent aux personnes originaires des pays concernés, notamment le Yémen, l'Iran, le Soudan et l'Afghanistan, de demander la citoyenneté grenadienne, souligne le CNW. Sont éligibles à ces exceptions les personnes qui ont passé toute leur vie dans des territoires non sanctionnés par la Grenade ou celles qui ont émigré avant d'atteindre l'âge de la maturité et qui ont vécu plus de 10 ans dans des territoires non sanctionnés. «Cette disposition offre une voie à ceux qui ont des liens à long terme avec des régions considérées comme sûres selon les normes grenadiennes », insiste le CNW. Le programme est opérationnel depuis une décennie et s’avère être une source de revenus lucrative. Selon le gouvernement, plus de 10.000 personnes ont acquis la citoyenneté grenadienne grâce à cette initiative, contribuant en parallèle à injecter des millions de dollars dans l'économie locale. En 2024, la Grenade estime pouvoir enregistrer des recettes de 103 millions de dollars grâce au programme de citoyenneté par investissement. En 2023, le montant des recettes s’est élevé à 119,9 millions.
 
Saba.
Un bateau de sauvetage en 2025

Le Saba News rapporte que Saba devrait recevoir un bateau de recherche et de sauvetage (Sar) au cours du premier semestre 2025. Le navire sera utilisé pour venir en aide aux personnes en détresse sur ou dans l'eau, comme en cas de collision avec un navire ou un accident d'avion. Le Sar sera financé par le gouvernement néerlandais sur la base d’un budget qui inclus la maintenance, la formation annuelle certifiée de l'équipage et l'équipement professionnel. Parallèlement, une organisation de gestion professionnelle sera créée à Saba. Le directeur de l'aéroport, Maegan Hassell, a souligné l'importance de disposer d'un bateau Sar, notamment en raison de l'emplacement de l'aéroport. « Car l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) exige que lorsqu'un aéroport ou un aérodrome est situé à proximité à l'eau, et lorsqu'une partie importante des opérations d'approche ou de décollage a lieu au-dessus de ces zones, un plan doit être en place prévoyant la disponibilité immédiate et la coordination avec des services de secours spécialisés appropriés », explique le directeur au Saba News. Le navire d'urgence est un Habbeké Fast Rescue Craft 903, sera un bateau d'au moins 30 pieds. Il aura la capacité d'accueillir 21 personnes, plus 4 de l'équipe de secours. Un bateau de sauvetage similaire est actuellement utilisé par l'organisation de secours civil de Curaçao depuis 2015. Sa construction devrait prendre entre 9 et 12 mois.
 
Haïti.
A peine créé, le conseil de transition déjà contesté

Vendredi 12 avril 2024, le conseil présidentiel de transition a été officiellement créé via un décret publié par le conseil des ministres, et paru dans Le Moniteur, le journal officiel d’Haïti. Le problème est que, dès sa parution ou presque, le décret a immédiatement fait l’objet d’une vive protestation. Celle-ci est venue des dix-sept représentants des neuf membres du conseil présidentiel de transition : des organisations politiques, économiques, religieuses et de la société civile qui ont travaillé à l’élaboration du texte. Dans un communiqué relayé par le quotidien Le Nouvelliste, toutes accusent le gouvernement haïtien démissionnaire d'avoir apporté « des modifications majeures » au décret et contestent sa validité. La Gazette d’Haïti, relayée par RFI, précise que les neuf membres du conseil accusent Ariel Henry (premier ministre démissionnaire) et ses ministres de n’avoir « pas respecté leurs engagements » et de n'avoir « pas publié ni même mentionné » l'accord prévoyant la création de ce conseil. Ils appellent donc le gouvernement « à se rétracter » et à publier le décret original qu'avait initialement proposé le conseil présidentiel de transition. L’accord politique du 3 avril ne figure pas dans le décret publié, tout comme l’arrêté qui nomme les membres du conseil. Dans un article du 15 avril consacré au sujet, la 1ère cite l’Union européenne qui confirme que la nomination du Conseil présidentiel est nécessaire « pour ouvrir la voie au déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité, mandatée par la résolution 2699 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».

 Guadeloupe.
Accord présidentiel pour rebaptiser l’aéroport

Lundi 15 avril, un hommage national a été rendu à Paris à l’écrivaine Maryse Condé, décédée le 2 avril. Après la cérémonie qui s’est déroulée à la Bibliothèque nationale de France (lire page 5), le président de la République Emmanuel Macron a confié aux journalistes présents qu’il avait donné son accord pour rebaptiser l’aéroport de Guadeloupe, actuellement Pôle Caraïbes, au nom de l’auteure originaire de Marie-Galante. L’idée avait été lancée dès 2018 par un autre auteur de Marie-Galante, Max Rippon, rappelle la 1ère. Le 6 avril, quelques jours après la disparition de Maryse Condé, le président de la région Guadeloupe Ary Chalus avait publiquement annoncé son intention de proposer le nom de l’écrivaine pour renommer l’aéroport.

Journal de Saint-Barth N°1563 du 18/04/2024

Embrasement politique
Conférence "Coeur à Coeur"