Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Trinidad-et-Tobago.
Marée noire au large de Tobago

Un remorqueur et une barge se sont échoués mardi 15 février sur le récif, au Sud-Ouest des côtes de Tobago. Un accident qui a eu pour conséquence le déversement d’importantes quantités d’hydrocarbure dans la mer. Selon certaines informations relayées par le Trinidad-et-Tobago Newsday, le pétrole semble provenir de la barge naufragée. En réponse à la crise, la garde côtière a mobilisé des efforts en collaboration avec les agences locales et régionales pour identifier les propriétaires des navires. En retraçant les origines et les destinations prévues des navires, il a été établi qu’ils étaient en route vers le Guyana. Le premier ministre Keith Rowley a sollicité, lors d’une conférence de presse, « une aide étrangère » pour déterminer l’origine des embarcations échouées mais aussi pour endiguer la propagation des hydrocarbures. Parallèlement, l’Agence nationale de gestion des catastrophes de Grenade surveille la trajectoire du déversement et de son impact potentiel sur les zones marines de son territoire. Aucune information sur la quantité d’hydrocarbures déversée dans la mer n’a, pour l’heure, été publiée.

Grenade.
Le volcan sous-marin « Kick’em Jenny » se réveille

Depuis le 12 février, l’Agence nationale de gestion des catastrophes de la Grenade a relevé 3.400 événements sismiques, dont le plus important a été mesuré à une magnitude de 3,3. Une activité en provenance du volcan sous-marin baptisé « Kick’em Jenny » qui n’a pas manqué de susciter des inquiétudes au sein du gouvernement, précise le Caribbean National Weekly. Toutefois, l’agence a noté une diminution progressive de l’ampleur et de la fréquence, aboutissant finalement à un quasi-arrêt de l’activité. Dans le même temps, elle a souligné « l’imprévisibilité du comportement sismique du volcan sous-marin Kick’em Jenny », avertissant que les niveaux d’activité pourraient « fluctuer ». Quatre stations sismiques pleinement opérationnelles ont été stationnées dans le Nord de la Grenade afin de surveiller 24 heures sur 24 l’activité sismique. Un niveau d'alerte jaune a été décrété. Cette désignation impose une zone d'exclusion de 1,5 km autour du volcan.

Bahamas.
Retrait de la liste noire fiscale de l’UE

Selon un communiqué de presse du Conseil européen, relayé par le Nassau Guardian, les Bahamas ont été retirées de la liste des juridictions non coopératives de l’Union européenne (UE) à des fins fiscales. « Concernant les Bahamas et les îles Turques et Caïques, depuis octobre 2022, des déficiences dans l’application des exigences de substance économique ont été identifiées dans ces deux juridictions par le Forum de l’OCDE sur les pratiques fiscales dommageables (FHTP) », est-il précisé dans le communiqué de presse. « Nous avons travaillé extrêmement dur au cours des 18 derniers mois pour garantir que nous soyons en mesure d'être éliminés par l'Union européenne en tant que juridiction non coopérative », a déclaré au Nassau Guardian le procureur général Ryan Pinder. Les Bahamas font partie des nombreux pays qui ont demandé que les décisions concernant la liste noire des pays soient retirées du contrôle de l'Union européenne et confiées aux Nations Unies.

Haïti.
La veuve du président Moïse poursuivie pour complicité dans l’assassinat de son époux

Le président haïtien Jovenel Moïse a été assassiné le 7 juillet 2021. Un commando armé avait investi sa résidence et avait abattu le chef de l’Etat. Depuis, l’enquête va de rebondissement en rebondissement tandis que le pays se délite sous les assauts de gangs armés et face à la déliquescence de son gouvernement et de ses institutions. Dernier épisode de l’enquête, qui a déjà épuisé cinq juges d’instruction : l’inculpation d’une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles Martine Moïse, la veuve du président assassiné. Ses déclarations considérées comme contradictoires ont poussé le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire à l’inculper, au même titre que l’ancien premier ministre Claude Joseph et l’ancien chef de la police nationale d’Haïti Léon Charles. « Ce dernier, qui occupe aujourd’hui la fonction de représentant permanent d’Haïti auprès de l’Organisation des Etats américains (OEA), doit répondre des chefs d’accusation les plus graves : meurtre, tentative de meurtre, possession et port illégal d’armes, complot contre la sécurité intérieure de l’Etat et association de malfaiteurs. Martine Moïse – qui a été blessée lors de l’attaque de son mari – et Claude Joseph sont accusés de complicité d’assassinat et d’association de malfaiteurs », précise Le Monde dans un article consacré au sujet. De son côté, RFI insiste sur une annonce qui risque de plonger encore davantage le pays dans le chaos. Dimanche dernier, des membres du gang « 400 Marozo » ont ouvert le feu sur un minibus qui assurait la liaison Port-au-Prince-Mirebalais, rapportent plusieurs médias locaux, dont Radio Télé Galaxie. « Cela s'est produit à Morne à Cabris, pas loin du sous-commissariat de police, vers 13 heures, souligne RFI. Bilan : au moins dix morts. Des passagers mais aussi le conducteur du bus. » Le quotidien haïtien Le Nouvelliste rapporte également une attaque de camions de marchandises par le gang Grif de Savien, le 17 février sur la route de Liancourt, au cours de laquelle deux personnes ont été tuées, mais aussi neuf morts dans une fusillade à Morne-à-Cabris. Plus de 10.000 habitants de Port-au-Prince ont été contraints de fuire leur logement de la capitale au cours des derniers mois, selon des données recueillies par l’Organisation internationale pour les migrations.

Saint-Martin.
Le tourisme de séjour en hausse de 5,9% en 2023

Dans un article publié le 20 février, le Soualiga Post rapporte une hausse de la fréquentation touristique à Saint-Martin en 2023. 395.063 touristes de séjour ont ainsi été accueillis à l’aéroport Princess Juliana (hors résidents), soit 22.245 de plus qu’en 2022 (+5,9%). « Cela confirme la reprise de l’activité depuis la crise sanitaire liée au covid-19 (+23,5 % par rapport à 2019) », écrit le Soualiga. Au premier trimestre 2023, près de 123.000 touristes ont été recensés, soit 21.282 de plus que l’année précédente au cours de la même période, souligne le site d’information. Le dernier trimestre enregistre une hausse également (+11.228 arrivées). En revanche, le Soualiga remarque une baisse de fréquentation aux second et troisième trimestres (-10.265 personnes). Les deux principaux marchés émetteurs sont l’Amérique du Nord et l’Europe. Ainsi, deux tiers des touristes proviennent des Etats-Unis et du Canada et un quart d’Europe. Le nombre d’Américains a progressé de 6,3 % en 2023 par rapport à 2022 (+15.622). Parallèlement, les Européens ont été moins nombreux à passer leurs vacances sur l’île (-1,8%). « C’est le seul marché en recul en 2023 », écrit le Soualiga.

Sint-Maarten.
La chasse aux singes continue

Depuis le début de l’année 2023, le gouvernement de Sint-Maarten mène une campagne de « régulation » de la population de singes sur son territoire, considérée comme une « espèce exotique envahissante ». Dans un article publié le 19 février, le Soualiga Post écrit : « Prévu pour durer jusqu’en 2025, le programme d’euthanasie a débuté en janvier l’année dernière. Selon l’association de la Réserve naturelle de Saint-Martin, quatorze pièges ont été installés en partie hollandaise et ont permis la capture de 108 singes qui ont ensuite été euthanasiés. » Une chasse aux singes qui a débuté en partie en raison de plaintes de la population sur le nombre grandissant de singes. Ces derniers, à la recherche de nourriture, s’approchent de plus en plus près des habitations et peuvent, parfois, adopter un comportement agressif, voire dangereux, à l’égard des habitants. « Le gouvernement a sollicité la St Maarten Nature Fondation pour réfléchir et élaborer un plan de gestion des singes en partie hollandaise, souligne le Soualiga. Des études sur le terrain ont été menées entre août 2020 et février 2021 et ont permis à la fondation de noter la présence de six à neuf groupes comprenant chacun entre dix et cinquante individus. Sur son site internet, la fondation évalue à 450 singes vivant en partie hollandaise en 2020. » A la lecture de ces rapports, le gouvernement a décidé d’agir et a retenu comme solution… l’euthanasie. Selon l’étude de la St Maarten Nature Fondation, écrit le Soualiga Post, l’éradication était la solution « la plus rapide et la moins coûteuse ». Côté français, une solution similaire est envisagée. Le projet est encore à l’étude. Principalement en raison de son coût.

République dominicaine.
La centrale thermoélectrique de Punta Catalina amorce sa transition

Dans un récent communiqué, relayé par le Dominican Today le 20 février, le Comité national de lutte contre le changement climatique et l'Institut des avocats pour la protection de l'environnement ont affirmé que la centrale thermoélectrique de Punta Catalina est en train de « passer activement du charbon aux énergies renouvelables ». Une déclaration confirmée par l'annonce récente d'un appel d'offres pour un parc solaire de 40 mégawatts, qui injectera de l'électricité dans les services auxiliaires pour l'autoconsommation des unités de la centrale. « Reconnaissant que l'énergie solaire est plus rentable que le charbon, écrit le Dominican Today. Les organisations ont noté que leur proposition antérieure, avec l'assistance technique du Rocky Mountain Institute aux États-Unis, recommandait la fermeture anticipée de Punta Catalina. La proposition consiste à remplacer l'électricité produite à partir du charbon par des sources renouvelables. » Selon leur plan, la première unité de la centrale serait fermée en 2026, suivie de la deuxième unité en 2028, une fois qu’elles pourront produire de l'électricité à l'aide de l'énergie solaire, éolienne et de batteries. En septembre 2023, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), le Comité « Nacional de Lucha contra el Cambio Climático » et « l’Instituto de Abogados para la Protección del Medio Ambiente » avaient publié un rapport dénonçant les violations répétées des droits des enfants et de l’environnement par l’État de la République dominicaine. Ce dernier était accusé de n’avoir pas pris de mesures pour prévenir et réparer les dommages causés par la mise en service de la centrale thermoélectrique de Punta Catalina. Le rapport mettait en garde contre le niveau alarmant de pollution généré par la centrale en seulement trois ans d’exploitation. « Chaque jour, la centrale rejette 5.000 tonnes de cendres toxiques dans l’environnement, écrivait la FIDH en septembre 2023. Ces déchets ont créé trois montagnes artificielles, situées près de sources d’eau et de terres agricoles dans la communauté de Catalina, dont les dimensions sont comparables à cinq stades de football et sont estimées à plus de 600 000 tonnes. »

Guadeloupe.
Décès d’une touriste belge dans un accident de bateau

Une touriste belge âgée de 27 ans est décédée dans un accident de bateau de plaisance survenu le mardi 20 février. Quatre autres personnes ont été blessées, a indiqué mardi le parquet de Cayenne, « compétent en matière maritime pour les Antilles-Guyane », rapporte l’Agence France Presse. « Le bateau, de 6,70m de long et avec un moteur de 200 CV, loué pour la journée, avait embarqué neuf personnes », a précisé à l'AFP Yves Le Clair, procureur de la République de Cayenne. Alors qu'il naviguait lundi sur la Rivière Salée, bras de mer qui sépare la Basse-Terre et la Grande-Terre, le bateau a heurté violemment un pilier d'un pont reliant ces deux îles de Guadeloupe. « Cinq personnes ont été éjectées : quatre ont été blessées et une est décédée », a ajouté le procureur, stipulant que la défunte était une Belge « née en 1997 » qui passait ses vacances sur l'île. Une autopsie sera pratiquée sur son corps dans le courant de la semaine. Une enquête a été ouverte pour « violation des règles de circulation maritime ayant entraîné la mort ».

 

Journal de Saint-Barth N°1555 du 22/02/2024

Conseil territorial du 22 février /Collectes de dons du Fémur