Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Guadeloupe. Décès de Christian Lara, « père fondateur » du cinéma antillais

Agé de 84 ans, le cinéaste guadeloupéen Christian Lara s’est éteint le 9 septembre au Centre hospitalier universitaire de La Meynard, en Martinique. Nos confrères de la 1ère expliquent qu’il était considéré comme le « père fondateur » du cinéma antillais. Il était né rue Baudot, à Basse-Terre, en 1939. RCI rappelle que le défunt, amoureux du septième art, fut tout à la fois réalisateur, cadreur, scénariste et fut à l’origine de nombreux films. Notamment « Coco la fleur, candidat » en 1979, qui l’a fait connaitre, « Mamito » en 1980, « Adieu Foulards » en 1983, « 1902, l’épopée guadeloupéenne » en 2005 ou encore « Sucre amer » en 1997. Un film avec lequel Christian Lara avait participé en 1998 au Saint-Barth Film Festival. « Il l’avait présenté à l’Ajoe et avait visité toutes les écoles et le collège », se souvient Ellen Lampert-Gréaux. Par ailleurs, son film « AL », consacré à la maladie d’Alzheimer, avait été récompensé par l’Académie des Sotigui des arts cinématographiques africains et de la diaspora, au Sénégal. En 2023, le cinéaste était encore actif puisque, comme le souligne RCI, il s’activait sur le tournage du film « L’homme au bâton » inspiré d’un roman d’Ernest Pépin.

 

Guadeloupe. Un lycéen privé de rentrée à cause de sa coiffure

Un article de RCI publié le mardi 12 septembre rapporte qu’un lycéen s’est vu refuser l’entrée de son établissement de Bel-Air, à Baie-Mahault, le 11 septembre, en raison de sa coiffure. Celle-ci a été jugée « inappropriée » par la direction du lycée. Il s’agissait de longues nattes. Si le règlement intérieur précise que ce type de coiffure n’est pas accepté (Nattes, tresses plaquées, pompons, chignon, catogan sont proscrits pour les garçons), RCI souligne le fait que l’élève en question avait bénéficié d’une dérogation lors de l’année scolaire précédente, toujours dans le même établissement. Un règlement que la direction ne considère pas discriminant. « Il a été décidé en conseil d'établissement il y a quelques années, a expliqué à RCI la proviseure, Chantal Luce. C'est sûr qu'il va peut-être falloir le remettre à jour, mais il y a quelques années, avec la direction parents, chefs d'entreprise, élèves, qu'on allait être stricts au niveau des cheveux, notamment pour les garçons. Donc le règlement intérieur a été mis en place et effectivement, il y a des coiffures masculines qui sont proscrites. C’est une décision qui a été prise pour qu'aucun élève et aucun étudiant qui sort de Bel-Air et qui aille en stage en entreprise ne soit refusé de par sa coupe de cheveux. Je veux bien comprendre que les esprits s'ouvrent, mais ce n'est pas le cas partout. Donc il y en a beaucoup qui vont être acceptés, mais ceux qui seront refusés, on ne va pas leur dire que c'est par rapport à leur coupe de cheveux, on va leur dire non, c'est tout. » Il s’agit du seul incident de ce genre relevé dans l’établissement, soulignent nos confrères.

 

Saba. Des réflexions pour accéder à une stabilité alimentaire

Dans un article publié la semaine dernière sur le site Saba News, le gouvernement de Saba dévoile son intention de déployer une stratégie globale axée sur l'amélioration de la production alimentaire locale à travers trois programmes qualifiés de « révolutionnaires » : une initiative d'alimentation animale, une ferme hydroponique mise à jour et à la pointe de la technologie, et une première du genre à Saba, un camion de marché fermier mobile. Ensemble, ces programmes prévoient de révolutionner notre façon de concevoir l'alimentation, de la terre à nos tables. Avec sa ferme hydroponique, Saba entend proposer « une installation de production alimentaire entièrement opérationnelle et axée sur la demande » qui offrira « une sélection de cultures plus diversifiées, comprenant des produits de base comme la laitue, les tomates, les poivrons et les concombres, choisis en réponse directe aux préférences locales ». Le gouvernement annonce que la ferme devrait être opérationnelle dès la fin de l’année.

 

Martinique. A Fort-de-France, le service de l’Etat civil à l’arrêt

Après l’agression par une administrée d’une employée du service de l’Etat civil de la mairie de Fort-de-France, le 4 septembre, un débrayage a été organisé le 11 septembre par un syndicat (la CGTM SOEMB FSM). « Nous dénonçons énergiquement ce qui s'est passé au guichet Gran moun la semaine dernière. Maintenant, nous ne sommes pas tombés d'accord avec la direction parce que la charge du personnel nous a promis deux agents de sécurité pendant trois mois. On attend de voir l'arrivée des agents de sécurité pour sécuriser le lieu de travail des agents de la ville de Fort-de-France », a indiqué Daniel Gromat, secrétaire général de la CGTM SOEM FSM, à nos confrères de RCI. Pour l’heure, le service est toujours à l’arrêt.

 

Iles Vierges britanniques. Depuis Irma et Maria, 36 millions de dollars dépensés en loyer pour loger les fonctionnaires

Dans un article publié le 12 septembre, le BVI News aborde l’épineuse question de l’emploi des fonds publics aux Iles Vierges britanniques. Le journaliste évoque principalement la destruction partielle par les ouragans Irma et Maria du complexe administratif central Ralph T. O’Neal dans lequel était, à l’époque, logés de nombreux fonctionnaires. En effet, depuis 2017, pas moins de 36 millions de dollars ont été dépensés pour loger ces agents de l’Etat. « Ces 36 millions de dollars auraient pu vous permettre de construire un autre complexe gouvernemental », a déclaré le premier ministre Natalio Wheatley lors d’un entretien télévisé. Il a ajouté : « de toute façon nous allons donc devoir construire un autre complexe gouvernemental, car même lorsqu’il sera terminé, nous aurons encore beaucoup de personnes à l’extérieur. » Le BVI News souligne qu’en 2018, le Bureau central des statistiques a estimé les dépenses de loyer du gouvernement à environ 6,4 millions de dollars par an – un chiffre qui a également été partagé dans le rapport de la commission d’enquête.

 

Dominique. L’Etat le mieux décarboné d’ici à 2030

Selon les déclarations des autorités de la Dominique, relayées par nos confrères de RCI, le pays entend s’afficher d’ici à 2030 comme celui qui présente les meilleurs résultats en termes de maîtrise de sa combustion d’hydrocarbures dans sa production d’électricité. « Actuellement en Dominique, la production d'électricité est principalement réalisée par la combustion d'hydrocarbures, dont la variabilité des prix accentue la dépendance énergétique du pays, écrit RCI. La production d'une énergie propre a toujours fait partie des priorités du gouvernement, surtout depuis les dégâts occasionnés par le cyclone Maria en 2017. » De fait, près d’un tiers de l'énergie est fournie par les ressources naturelles, hydroélectricité, éoliennes et géothermie. Cette dernière est la source que l'île privilégie en développant l'exploitation de l'activité volcanique du sous-sol. « Depuis 2019, près de 30 millions de dollars ont été investis par la Banque mondiale et le gouvernement local dans la construction d'une centrale géothermique de 7 mégawatts dans la vallée de Roseau, qui devrait entrer en fonctionnement dès l'année prochaine », précise RCI. Un système qui permettrait de réduire la facture énergétique de l'île. Le surplus de production pourrait même être exporté vers la Martinique et la Guadeloupe, assurent nos confrères.

 

Saint-Martin. A Marigot, démolition en cours de l’ancien bâtiment qui abritait les lolos

Un article publié lundi dernier par le Soualiga Post rapporte la mise en route depuis fin août des travaux de démolition du bâtiment qui abritait les lolos du front de mer à Marigot. Grandement endommagé lors du passage d’Irma, la Collectivité avait implanté en 2019 des conteneurs pour que les restaurateurs puissent reprendre leurs activités. Quand l’ancien bâtiment sera démoli, il est prévu d’aménager une surface plane et propre, en attendant d’engager le projet d’aménagement. « Une fois redéfini et validé par les élus, ce projet inclura tout le front de mer, jusqu’au rond-point du Pirate y compris les lolos, comme initialement prévus, dans une volonté de concertation et de transparence », complète la collectivité. Pour l’heure, le projet de redéfinition est en cours, précise notre consœur du Soualiga Post.

 

 

Journal de Saint-Barth N°1532 du 14/09/2023

Les perturbation de l'ouragan Lee
L'épopée de Saint-Barth au Brigantin