Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Belize. Les églises contre la révision de la loi sur la marijuana
L’information date du 6 avril et a été rapportée par le Caribbean National Weekly. Le site indique qu’un pasteur du Belize a déclaré que plusieurs organismes religieux (appartenant à l’association évangélique des églises du Belize ainsi que le conseil des églises) ont écrit au premier ministre John Briceño pour demander qu'un « référendum populaire » soit organisé avant l'adoption de l'amendement à la législation existante permettant la dépénalisation de la marijuana. Au Belize, la possession ou l'utilisation de dix grammes ou moins dans des locaux privés a été décriminalisée en novembre 2017. Le Cabinet a déjà donné son approbation pour introduire une législation révisée qui prévoira le contrôle et l'octroi de licences à l'industrie du cannabis et pour établir le cadre législatif nécessaire pour régir et réglementer la culture, la transformation, la distribution et la livraison de produits à base de cannabis destinés à un usage adulte uniquement. Prête catholique romain, John Robinson a déclaré : « L’usage de drogues inflige de très graves dommages à la santé et à la vie humaine. Leur utilisation, sauf à des fins strictement thérapeutiques, est une offense grave. La légalisation de la marijuana ne change rien à l'immoralité de la consommation de drogue. Ce qui est immoral nuit à la fois à la personne et à la société. La légalisation de la marijuana créera une contradiction entre la loi de Dieu et la loi de l'homme. » En revanche, le prêtre Robinson ne s’est pas prononcé sur les méfaits du vin de messe.

Haïti. Des émeutes de la faim « sont imminentes »
Selon l’économiste haïtien Economy Germain, interrogé dans l’émission « Sa K ap kwit » sur Télé 20, des émeutes de la faim « sont imminentes » dans le pays. Pour appuyer son propos alarmiste, le spécialiste évoque une dégradation des conditions de vie déjà difficiles de la population. Parallèlement, le quotidien Le Nouvelliste rapporte que le prix de la farine s’est envolé ces dernières semaines. En effet, selon une source consultée par le journal, le sac de 50 kilos est passé de 29 à 39 dollars US entre fin janvier et fin mars. Une forte augmentation qui pourrait notamment avoir des conséquences sur les productions des boulangers du pays. Sans oublier que, parallèlement, le blocage de l’entrée Sud de la capitale Port-au-Prince par des gangs armés depuis le premier juin 2021 entraîne des pénuries dans toute la partie Sud-Est du pays. « Un calvaire pour les commerçants », commente Le Nouvelliste.

Iles Vierges (US). Bientôt plus de visa pour les Caribéens
Le comité judiciaire du congrès étasunien vient d’approuver la loi sur l'exemption de visa pour les Iles Vierges. Si ce projet de loi est entériné, il permettra aux visiteurs des Caraïbes de bénéficier d'une exemption de visa de visiteur non immigrant pour entrer dans les îles Vierges étasuniennes, pour une durée allant jusqu'à 45 jours. Il va sans dire que l’amendement à la loi ne s'appliquera qu'aux Iles Vierges et n'autorise pas l'entrée dans d'autres parties des États-Unis. La loi a été présentée pour la première fois au comité pour amendement en septembre 2021 par la membre du Congrès Stacey Plaskett, originaire des Iles Vierges. Le communiqué de presse du bureau de la députée n'a pas précisé quels pays bénéficieront de l'amendement à la loi. La portée de l'amendement sera toutefois limitée à la communauté des Caraïbes et aux autres pays autorisés par le Department of Homeland Security. L'amendement est similaire au programme d'exemption de visa limité qui permet aux citoyens de certains pays de visiter les territoires étasuniens d'outre-mer - Guam et les îles Mariannes du Nord - en remplissant un formulaire des douanes et de la protection des frontières des États-Unis avant leur arrivée. Le Visa Waiver Act devrait également donner un élan à l'augmentation des visiteurs et de l'activité économique sur le territoire insulaire américain.

Antigua/Sainte-Lucie.
Antigua nouvelle plaque tournante... pour la banane

Des discussions sont actuellement en cours entre le gouvernement de Sainte-Lucie et celui d’Antigua sur la possibilité d’augmenter la quantité de bananes exportées vers Antigua, pour que l’île serve de centre de distribution pour la vente de bananes aux pays voisins de la région. « Actuellement, nous acheminons entre 2.000 et 2.500 caisses par semaine mais nous avons demandé la possibilité de l'augmenter à 8.000 car nous pensons qu'il existe une possibilité de distribution supplémentaire à Antigua, Saint-Kitts, Saint-Thomas et Saint-Martin », a déclaré le ministre de l’agriculture, de la pêche, de la sécurité alimentaire et du développement rural de Sainte-Lucie, Alfred Prospere. L'année dernière, le ministre avait pris la tête d’une délégation dans le but de sécuriser les marchés de la banane nouveaux et existants.

Barbade. Vers une loi pour le signalement obligatoire des maltraitances sur les enfants
Selon un article du Caribbean National Weekly, le gouvernement de la Barbade affirme qu'il travaille en étroite collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) afin de créer un cadre législatif pour le signalement obligatoire de la maltraitance des enfants. « Je pense que c’est dans ce sens que nous devons travailler car il s'agit d'une conversation qui existe maintenant à l'état de projet entre le conseiller parlementaire en chef et le ministère, déclare le ministre de l’autonomisation des personnes et des affaires des personnes âgées, Kirk Humphrey. Il s'agit de s'assurer que nous arrivions au point où le signalement de la maltraitance des enfants n'est plus facultatif. » Selon les dernières données gouvernementales de la Barbade pour 2022, il y a eu 41 cas de maltraitance d'enfants en janvier (12 cas de violences physiques, 10 sexuelles et 18 cas de négligence), 42 en février (12 physiques, six sexuelles et 23 négligences). Le nombre total de cas signalés de maltraitance d'enfants en 2021 était de 489.

Trinidad-et-Tobago.Le gouvernement accusé d’espionnage illégal des citoyens
Lundi dernier, lors d’une réunion publique du parti d’opposition Congrès National Uni, sa cheffe de file Kamla Persad Bissessar a déclaré à ses partisans qu'un « lanceur d'alerte » que le gouvernement, aidé par des policiers, menait une vaste opération d’espionnage illégal d’une partie de la population. Notamment des journalistes, des magistrats, des syndicats, etc. L’objectif, selon Kamla Persad Bissessar, étant de permettre au premier ministre, Keith Rowley, de « s’accrocher au pouvoir ». Des déclarations immédiatement démenties. « Ce n'est qu'une généralisation sauvage venant d'une politicienne clairement imprudente et irréfléchie, au détriment de l'importante affaire qu’est la sécurité de ce pays », a répondu le ministre de la sécurité nationale, Fitzgerald Hinds.

Grenade. La noix de muscade, « l’or noir » s’exporte
La noix de muscade, surnommée « l'or noir » par les habitants, a été introduite à l'Est de la Grenade en 1843. Sa culture représente environ 9% de la superficie totale récoltée sur l’île et elle fournit des revenus à hauteur de près de 30% pour la population. Aujourd’hui, la Grenade produit environ 20% de la production mondiale de noix de muscade, juste derrière l’Indonésie. Un commerce florissant pour l’île, qui entend bien continuer à le développer. Notamment en accentuant les échanges avec l’Argentine, débutés avant la crise du Covid-19. « Comme la plupart des marchés, nous avons également été touchés par le ralentissement de l'économie mondiale, mais à mesure que le monde se redresse, nous aussi nous nous rétablissons et, une fois de plus, le marché argentin est presque revenu à la normale », déclare ainsi Leo Cato, président de la Grenade Cooperative Nutmeg Association (GCNA). « En ce moment, les commandes arrivent plus fréquemment, donc nous voyons cela comme un bon marché pour nos noix de muscade et ce n'est qu'une question de temps pour avoir des commandes supérieures à celles de 2020 », ajoute-t-il. Outre l'Argentine, la GCNA a également vendu des noix de muscade à l'Inde, à Dubaï et, plus récemment, à Israël.

Guadeloupe/Martinique. Les touristes de retour pour Pâques
Selon la plateforme de logement entre particuliers, consultée par nos confrères de La 1ère, le nombre de nuitées réservées dans le monde est en nette augmentation depuis le début de l’année. Une tendance observée particulièrement dans le secteur des voyages transfrontaliers qui, depuis la levée des contraintes sanitaires, redeviennent un choix privilégié des vacanciers français. Les destinations européennes et nord-américaines « ensoleillées » restent leur préférence. Toutefois, la Guadeloupe comme la Martinique apparaissent en tête du classement des destinations favorites pour les vacances de Pâques.

Antigua-et-Barbuda. Pas demande de détention de yachts russes
Le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda affirme n'avoir reçu aucune communication officielle de la Grande-Bretagne concernant deux yachts amarrés dans ses eaux qui appartiennent à Roman Abramovitch. Le ministre de l’information, Melford Nicholas, a déclaré que le procureur général Steadroy Benjamin n’a reçu aucun document officiel de Londres « dans le cadre de cette affaire particulière ». Melford Nicholas a ajouté : « Bien que le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda lui-même n'a sanctionné aucune de ces personnes, nous devons sécuriser notre propre juridiction de toute responsabilité potentielle et faire preuve de prudence. » Roman Abramovitch, comme plusieurs milliardaires russes, a été identifié par l'Europe et l'Amérique du Nord pour des sanctions en raison de leurs relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine. Des mesures qui ont évidemment été prises après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Un an après l’éruption de la Soufrière
Le 9 avril 2021, l'éruption du volcan La Soufrière à Saint-Vincent-et-les Grenadines a provoqué l'évacuation de plus de 13.000 personnes. Un an plus tard, l'impact de la catastrophe est toujours évident. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge concentre ses efforts sur les abris et le relèvement socio-économique, car les revenus des familles ont été affectés par l'éruption, intervenue en pleine pandémie de Covid-19. Au cours de l'année écoulée, la Croix-Rouge a aidé plus de 5.000 personnes en fournissant de l'eau, des fournitures de secours d'urgence, des articles d'hygiène et de nettoyage, des solutions de logement dignes ainsi qu'un soutien psycho-social et d’autres moyens de subsistance. A cette heure, près de 900 personnes ne peuvent toujours pas se réinstaller dans leur maison, inhabitable car endommagée ou partiellement détruite.

 

Journal de Saint-Barth N°1468 du 14/04/2022

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