Saint-Barth - délégation sénatorial outre-mer

Audition de Xavier Lédée par la délégation sénatoriale aux outre-mer

Mardi 11 octobre, le président de la Collectivité territoriale a été auditionné par la délégation sénatoriale aux outre-mer, présidée par Stéphane Artano et dont la sénatrice Micheline Jacques est le rapporteur. Un entretien à distance qui s’inscrit dans le cadre des travaux d’actualisation du rapport rédigé par Michel Magras, intitulé « Différenciation territoriale outre-mer : quel cadre pour le sur-mesure ? », lorsqu’il représentait Saint-Barthélemy au Sénat. Pour Xavier Lédée, il s’est principalement agi de dresser un bilan de l’évolution statutaire à Saint-Barthélemy. « Ce qui fonctionne et ce qui doit encore être amélioré », commente-t-il. Le président estime que le bilan « est globalement positif » et répète : « La base de cette réussite est d’avoir un projet économique et de société solide et de bénéficier du soutien et de l’adhésion de la population. » Sans oublier le fait de disposer d’une capacité financière susceptible de tendre vers une certaine autonomie.
Xavier Lédée évoque des « transferts de compétences qui ne sont pas encore opérationnels » et s’interroge sur les évolutions possibles. Comme celle, très présente dans l’actualité, de la santé. « Il faut réfléchir à des compétences partagées, à défaut de les assumer totalement », avance-t-il. Une solution qui était déjà celle proposée par Bruno Magras, qui avait proposé à l’Agence régionale de santé et à la direction de l’hôpital que la Collectivité prenne en charge toute la partie structurelle des établissements de santé tandis que l’Etat se consacrerait au bon fonctionnement de l’hôpital, notamment en terme de ressources humaine. Une proposition rejetée par les instances étatiques de santé.
Xavier Lédée lance : « Je remarque que les services de l’Etat sont ceux qui fonctionnent le moins bien sur l’île. Je prends l’exemple des services de la douane qui nous répondent qu’ils ne peuvent être présents à Saint-Barth parce que ça coûte trop cher. » Sur la question de l’évolution statutaire, le président revient sur les articles 73 et 74 de la Constitution et précise : « La question est toujours la même : tout dépend de ce qu’il y a dedans et des capacités des territoires à trouver des solutions pour assumer leur évolution. Il est donc important de faire confiance à ces territoires. »

 

Journal de Saint-Barth N°1489 du 13/10/2022

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