Tandis que l’année scolaire se termine pour les collégiens de Mireille Choisy, la direction de l’établissement est déjà sur les charbons ardents en vue de la rentrée de septembre. Inscriptions des élèves, ajustement des programmes et des effectifs enseignants, mais aussi et surtout organisation de la classe de seconde. Car le succès déjà constaté de cette classe créée afin d’offrir une alternative au départ aux enfants, et aux parents, qui désirent rester un peu plus longtemps en famille à Saint-Barthélemy continue de croître. Ainsi, pour la rentrée prochaine, pas moins de 33 élèves sont déjà inscrits, contre un peu moins de vingt au cours de l’année qui se termine. Une forte augmentation qui va sans nul doute relancer le débat sur l’opportunité d’ouvrir une classe de première et une de terminale à Saint-Barth. Elle dénote surtout d’une volonté accrue des parents de ne pas voir s’envoler si tôt leur progéniture. Mais elle découle aussi, certainement, de la hausse constante du coût de la vie et des transports. Avoir un enfant en étude à distance, cela implique des investissements de plus en plus importants. Notamment, pour les parents de Saint-Barth, en termes de billets d’avion.
Une première enquête réalisée anonymement en décembre 2022 auprès des parents des élèves des classes de troisième a permis de montrer qu’une trentaine de famille était favorable à la scolarisation de leur(s) enfant(s) à Saint-Barth jusqu’au baccalauréat. Une perspective des plus envisageables pour l’établissement qui estime qu’un parcours jusqu’à la terminale permettrait d’éviter les sous services dans certaines disciplines (science et vie de la Terre, histoire-géographie, anglais…) et une meilleure gestion de la dotation horaire globale.
51 collégiens sur 79 restent à Saint-Barth
Quoi qu’il en soit, sur les 79 élèves inscrits en classe de troisième en 2022-2023, 51 vont poursuivre leur scolarité sur l’île à la rentrée prochaine. Sur les 53 (soit 67,1%) qui vont emprunter le chemin d’une seconde générale, 33 restent à Mireille Choisy, 4 partent à l’étranger, 15 dans l’Hexagone et un dans le privé à Saint-Barth. Ceux qui ont choisi de suivre une formation professionnelle sont au nombre de 26 (32,9%). 18 vont intégrer le Centre de formation des apprentis de Saint-Barth, 3 partent dans l’Hexagone, trois autres au Portugal, un en Guadeloupe et un dernier à Saint-Martin. La moitié d’entre eux sera en CAP, l’autre moitié en bac professionnel.
