Marion Mezadorian, en plein “Craquage” d’émotions au Paradis

Entre tendresse, fou rire et décharges de vérité, Marion Mezadorian posera ses valises à Gustavia avec un regard affûté sur nos silences. Son spectacle, miroir de nos petits craquages du quotidien, fait resonner les émotions comme rarement.
Une première, mais pas un saut dans l’inconnu pour l’humoriste, déjà marquée dans son enfance par un voyage en Guadeloupe et en Martinique. « J’avais 8-10 ans et ça a profondément marquée ma jeunesse, ma vie, mon envie d’exotisme », confie-t-elle, émue à l’idée de retrouver « l’atmosphère des Antilles qui ont bercé mon enfance »
L’humoriste vient y présenter Craquage, un seul-en-scène intense dans lequel elle incarne 16 personnages.  Des hommes, des femmes, jeunes, riches ou précaires… tous “en plein craquage”, parce qu’ils n’ont pas osé dire ce qu’ils avaient sur le cœur. « C’est un spectacle qui traite du non-dit, précise Marion Mezadorian. Ils me touchent tous, ils me font rire, ce sont des moments du quotidiens qui vrillent. Et c’est ce qu’il en reste, ce que ça fait à nos corps, à nos amis, au reste… »
Une émotion qui passe sans cesse du rire aux larmes, nourrie par sa passion pour le cinéma. « J’ai une connaissance cinématographique assez forte, j’adore ce que je vois dans les films, souligne l’artiste. Au théâtre, j’aime qu’on passe d’une émotion à l’autre, et les moments de sidération, sans rire, sont passionnants. C’est exactement ce qu’on retrouve dans la vraie vie. »  
Et le public le ressent. Depuis un an, les retours sont nombreux, souvent fort. « Waouh, ça fait du bien. J’ai qu’une envie : aller dire ce que j’ai sur le cœur. » Certains spectateurs lui écrivent des semaines après pour lui confier qu’ils ont osé révéler un secret, parler à leur famille, exprimer enfin ce qu’ils n’osaient pas.
« Il y a un message, je n’en doute plus. » Ce qu’elle espère du public du festival ? « Qu’ils vivent un voyage émotionnel. Qu’ils aient ri, été touchés, pleuré peut-être… Mais surtout qu’ils aient oublié leur vie pendant une heure et quart. »
Avec une tournée de plus de 220 dates à venir en France, Belgique et Suisse dès septembre, Marion Mezadorian ne compte pas s’arrêter là. « J’ai hâte de débarquer à St-Barth. C’est un grand bonheur de pouvoir voyager, jouer partout, partager ces moments et délivrer ce texte à un maximum de gens. »