Vingt-trois questions, vingt-trois réponses. La formule du sondage mis en ligne voilà quelques semaines par la Collectivité territoriale était des plus simples. Suffisamment, en tout cas, pour convaincre 1.533 personnes d’y consacrer un peu de leur temps (à peine plus de sept minutes, en moyenne). Il ressort de cette consultation que la grande majorité des 1.533 participants (en l’occurrence 1.312 personnes) estiment que la création d’un service de transport en commun sur l’île relève de l’intérêt général.
Ce sont majoritairement des femmes (964) qui ont répondu au questionnaire. 427 votants sont âgés de 26 à 35 ans, 415 de 36 à 45 ans et 307 de 46 à 55 ans. Les « 18-25 ans » sont 138 et les « 56-65 ans » 175. 61 personnes de plus de 65 ans ont répondu aux questions, 6 de moins de 18 ans. On retrouve notamment des auto-entrepreneurs (176), des commerçants (123), des professions libérales (119), des artisans (108) et une grande majorité de salariés (707). 1.044 votants vivent en couple, 469 sont célibataires (divorcés, séparés) et 12 sont... autres ! Un peu plus de la moitié des « sondés » (819) n’ont pas d’enfant à charge.
Des votes sur toute l’île
Pour la répartition géographique sur l’île, il est à noter qu’elle est assez homogène : 444 vivent à dans le secteur de Colombier, Flamands et Anses des Cayes, 497 à Saint-Jean, Vitet, Salines et Lorient, 339 à Marigot, Pointe-Milou et Grand-Cul-de-Sac, 232 à Gustavia, Public, Lurin et Gouverneur. 17 participants au vote n’habitent pas ou plus sur l’île.
1.449 personnes assurent disposer d’un moins un véhicule qui s’avère être, dans la majorité des cas, un deux-roues, une voiturette ou un quad. Les voitures et les utilitaires arrivent en queue de peloton. Les votants expliquent utiliser principalement leur véhicule pour faire des courses (1.401), se rendre au travail (1.155), se déplacer pour pratiquer une activité sportive ou de loisir (1.138) ou effectuer des déplacements professionnels (729).
Seuls 23 votants estiment qu’un transport en commun ne présente « aucun intérêt » à Saint-Barth. 631 personnes affirment qu’elles utiliseraient très régulièrement un transport en commun et 602 occasionnellement. Les autres restent indécises. Son utilisation entrerait alors davantage dans les activités extra professionnelles. En effet, 810 personnes s’en servirait pour «faire des courses » et 907 pour aller au sport. 663 affirment toutefois qu’elles l’emprunteraient pour se rendre au travail.
« Oui » à une utilisation nocturne
Evidemment, une des grandes questions est de savoir si les personnes interrogées seraient prêtes à utiliser ce service pour leurs sorties nocturnes. Et bien la réponse est « oui » pour 939 d’entre elles. « Probablement», ont coché 379 personnes et c’est un « non » ferme pour 188 votants.
A la question « s’il existait, laisseriez-vous vos enfants utiliser les transports en commun ? », la réponse est « oui très régulièrement » pour 850 votants. 117 restent indécis quand 193 répondent « occasionnellement », 28 « non » et 11... « autre ». Allez comprendre !
657 votants considèrent que le transport en commun devra être payant. 263 ne se prononcent pas et 573 optent pour la gratuité. En revanche, peu de votants s’expriment sur le montant souhaité. 336 penchent pour un euro, 249 pour deux euros, 208 pour 1,5 euro et 76 pour un montant supérieur.
Lorsqu’il s’agit de la qualité du service, les avis se font moins divergents. En effet, 1.085 personnes considèrent qu’une marche de plus de cinq minutes pour se rendre à un arrêt de bus est le maximum. 378 estiment pouvoir monter à dix minutes de marche, 15 à vingt minutes. Quant au temps d’attente, il ne doit pas dépasser dix minutes pour 886 personnes, 15 minutes pour 484 votants et vingt minutes pour 100 autres.
Reste désormais à exploiter les données de cette consultation mais aussi et surtout, pour la Collectivité, à étudier la faisabilité de la mise en place d’un dispositif de transport en commun. Et à en estimer le coût...
