Lors d’un précédent article (JSB 1458), Léane Fouineau s’apprêtait à s’envoler pour Paris afin de rejoindre la sélection d’Outre-mer et participer aux Interligues nationales à Clairefontaine, le centre d’entraînement des équipes de France. Depuis, l’adolescente âgée de 14 ans qui garde les buts de l’équipe de football de l’Ajoe depuis seulement trois ans a atteint un autre de ses nombreux objectifs. Après avoir effectué des essais dans différents clubs qui disposent d’un centre de formation, Léane a jeté son dévolu sur l’Académie Diomède et le club d’Issy-les-Moulineaux, dont l’équipe féminine évolue en première division (La ligue 1 chez les hommes). Un double engagement qui n’est pas sans présenter un intérêt des plus rationnels en terme de formation. En effet, l’Académie Diomède est une association « innovante » fondée par Bernard Diomède (ou « petit bonhomme », champion du monde en 1998) et sa femme Delphine. Le football n’y est pas une finalité mais « un moyen éducatif de préparer les jeunes à leur vie d’adulte », est-il précisé sur le site de l’association. Chaque année, cent jeunes sont « accompagnés, intégrés et responsabilisés » quotidiennement par une équipe d’éducateurs diplômés. Du football à haut niveau, donc, mais également un encadrement qui n’abandonne pas les moins doués et les moins chanceux sur le bord du terrain.
Quant au choix du club féminin d’Issy-les-Moulineaux, le GPSO, il apparaît plus que judicieux. Si l’équipe première s’affiche dans le bas du tableau du championnat de D1 (11e sur 12 avec 13 points, juste devant... Saint-Etienne, décidément à la rue chez les hommes comme chez les femmes cette saison...) dominé par Lyon et le Paris-Saint-Germain, le club est particulièrement réputé pour son centre de formation. Léane Fouineau va donc intégrer deux structures tournées vers l’excellence et le bien-être de ses ouailles. Un choix intelligent mais qui ne devrait pas surprendre ses éducateurs de l’Ajoe puisque la future Chouette (le surnom des joueuses du GPSO d’Issy-les-Moulineaux) n’est pas dépourvue de bon sens. Il n’est guère utile de mentionner sa détermination ou sa volonté d’atteindre, étape par étape, ses différents objectifs. Et, toujours, « s’amuser en travaillant », comme elle le confiait au JSB il y a quelques mois.
