Saint-Barth - Capitaine Danet SNSM

La SNSM travaille au remplacement du Capitaine Danet

Depuis 2007, c’est à bord du Capitaine Danet que les bénévoles de la station Saint-Barth de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) embarquent pour aller porter secours aux marins et autres plaisanciers en détresse. Malheureusement, les années passent et le Capitaine passe désormais plus de temps sur des cales pour des réparations qu’à voguer sur la mer. « Le bateau est malmené car il n’est pas assez utilisé et, quand il l’est, c’est tout de suite à fond, explique Jérôme Pellerin, patron de la SNSM de Saint-Barth. Donc il est vieillissant et enchaîne les pannes. » Le navire doit systématiquement être acheminé jusqu’à Saint-Martin pour y être réparé ou, désormais, rafistolé.

30.000 euros de réparations en 2024
Depuis le début de l’année, près de 30.000 euros ont été déboursés pour remettre le Capitaine Danet en état. « C’est idiot de mettre autant de budget », assure Jérôme Pellerin, qui rappelle que le bateau appartient à l’association. Celle-ci regroupe entre vingt et vingt-cinq personnes en fonction des périodes. « Mais douze sont présents en permanence et ce sont souvent les mêmes qui sortent, insiste le patron. Et puis il est plus difficile de fédérer sans bateau, c’est moins concret. » Sans compter que le départ de l’île de certains piliers de l’association a laissé un vide.
Néanmoins, la SNSM et ses bénévoles poursuivent leur mission avec la même abnégation. En l’occurrence, celle de voguer au secours de marins en détresse et, ainsi, de sauver des vies. Avec une exigence constante : en cas d’alerte, être prêts à appareiller dans les vingt minutes. Le tout sans disposer, pour l’heure, d’un local sur le port de Gustavia. Un projet sur lequel la Collectivité planche afin de permettre aux bénévoles de la SNSM de bénéficier d’un espace pour emmagasiner son matériel et se réunir.

Un bateau plus rapide
L’autre grand projet est celui de remplacer le vieux Capitaine Danet. Pour ce faire, la section Saint-Barth de la SNSM entend solliciter le dispositif de coopération territoriale européenne, l’Interreg (doté d’une enveloppe de dix milliards d’euros sur la période 2021-2027), afin d’obtenir des fonds. Car le bateau semi-rigide nécessaire à son activité coûte environ 400.000 euros. Si cette démarche n’aboutit pas, la Collectivité pourrait engager 200.000 euros, tandis que la SNSM nationale et le sponsor français de l’association (Le Ponant), débourseraient 100.000 euros chacun. « On y travaille depuis deux ans », affirme Jérôme Pellerin. Élaboré par la société Zodiac Milpro International, le semi-rigide de neuf mètres offrira la possibilité aux sauveteurs en mer d’intervenir de manière plus rapide. Conjuguée à une place en sortie de port plus adaptée, l’acquisition de cette nouvelle embarcation améliorera l’efficacité de la SNSM. Pour le bien de tous. En attendant, les bénévoles et leur patron attendent avec impatience le retour au port du vieux Capitaine Danet.

 

Journal de Saint-Barth N°1569 du 30/05/2024

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