Le préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton, n’a pas failli à la traditionnelle cérémonie des vœux républicains. Celle-ci s’est tenue le vendredi 19 janvier à la délégation préfectorale de Gustavia, en présence d’élus de la Collectivité (dont le président Xavier Lédée) et de nombreuses personnalités de l’île. Lors de son discours, Vincent Berton a évoqué la création annoncée d’une préfecture de plein exercice pour les Iles du Nord qui marquera « le renforcement des moyens de l’Etat au plus près de l’île et contribuera à mettre un terme à une longue histoire de sous-administration de votre île ». Le représentant de l’Etat a également affirmé avoir « ressenti (…) une inquiétude sur le sens de cette évolution ». Et de préciser : « Certains y voient une volonté d’ingérence de l’État qui tel le monstre froid dont parlait Nietzsche serait assoiffé de normes ou de taxes. Il n’est évidemment nullement question de cela (…) La République garantit l’autonomie et le respect des intérêts propres de Saint-Barthélemy (…) La collectivité fixe ainsi ses propres règles
en matière de fiscalité et de cadastre, d’urbanisme, construction, habitation, logement, de circulation routière et transports routiers, de voirie, d’environnement, d’accès au travail des étrangers, d’énergie, de tourisme.
Le préfet, représentant de l’État à Saint-Barthélemy, est le garant de cette autonomie, tout en veillant à l’exercice régulier des compétences de la collectivité. Je ne vois aucune opposition entre un Etat renforcé et une collectivité autonome puissante. Je crois tout au contraire que dans une République décentralisée, ce couple préfet/président peut permettre d’avancer efficacement. » Un message des plus clairs qui n’a visiblement pas convaincu le président de la Collectivité (lire article ci-contre).
Le préfet délégué a ensuite abordé différents sujets d’importance, tels que le logement avec la mise en place du pôle de lutte contre l’habitat indigne, la santé et les 4,7 millions d’euros alloués par le Ségur de la santé à la reconstruction de l’hôpital de Saint-Barth, la lutte contre le trafic de stupéfiants, ou encore la sécurité routière. « Pour que la magie de Saint-Barth s’éternise, il nous faut travailler ensemble dans la confiance et dans la durée », a-t-il conclu.
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Des pompiers décorés |
