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Le projet est en préparation depuis de longs mois. Hier, le mercredi 3 décembre, il a été lancé par l’Agence territoriale de l’environnement. Il consiste en une restauration de trois plages de l’île, à Colombier, Flamands et Saline. Ce projet se déroulera sur plusieurs mois, par alternance, en commençant par des travaux entrepris à Colombier.
Pour celle-ci, le travail consiste en une revégétalisation du haut de la plage avec des espèces indigènes. « La végétation côtière permet de favoriser l’accumulation sédimentaire, reconstituant ainsi un stock en haut de plage, explique l’ATE. Les racines contribuent à renforcer la cohésion du sable, tandis que les parties aériennes dissipent l’énergie éolienne. La végétation contribue aussi à stabiliser les versants, notamment en contexte de plage adossée, rencontrée à Colombier. Reconstituer un espace végétalisé à grande échelle répond à la problématique de désertification des milieux responsables des phénomènes de ravinement. Le dépôt de sédiments par ce type de phénomène fragilise la santé des herbiers de Colombier. »
Les objectifs d’une telle opération sont au nombre de trois : limiter l’érosion côtière et le ravinement, limiter la désertification et renforcer l’esthétique et l’aspect naturel de la plage.
A Flamands et à Saline, il sera encore question de revégétalisation mais également d’installation de ganivelles et de filets à vent pour piéger le sable. Le but est de renforcer la dune qui agit comme un stock sédimentaire de sécurité pour la plage. A Saline, des actions de confortement dunaire avaient eu lieu post Irma. « Il s’agit aujourd’hui de les pérenniser et de compléter le dispositif », précise l’ATE.
Ces opérations s’inscrivent dans la droite ligne des travaux scientifiques d’observation et d’analyse de l’évolution des traits de côte à Saint-Barthélemy. Le projet de restauration des plages de Colombier, Flamands et Saline devrait durer jusqu’en 2029.
