Saint-Barth - apprentis avec la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux,

Une partie des apprentis du CFA de Saint-Barthélemy, ici lors de la visite à Saint-Barth de l’ancienne ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, en avril dernier.

Les apprentis préparent leur rentrée

Si les écoliers et les collégiens de Saint-Barth ont déjà repris les cours, les élèves du Centre de formation des apprentis (CFA) disposent encore de quelques jours avant de réintégrer leur établissement. Néanmoins, comme lors de chaque reprise scolaire, ce sont les formateurs qui seront les premiers à reprendre le travail, dès le mercredi 18 septembre. Trois jours plus tard, ils seront rejoints par les apprentis et leurs parents ainsi que par les entreprises partenaires du CFA pour une réunion d’information. Suivront quatre journées d’intégration, les 23, 24, 25, 26 et 27 septembre. Enfin, les cours débuteront le 30 septembre, selon les filières qui sont, comme chaque année, nombreuses à être inscrites au programme.
En effet, le CFA va proposer 21 formations différentes au cours de cette année scolaire 2024/2025 : 9 en CAP (certificat d’aptitude professionnelle) et 14 en Bac Pro. Ce, pour 61 apprentis. Ces derniers n’étaient « que » 53 l’année dernière. Ce qui démontre le succès grandissant de la structure qui, faut-il le rappeler, est unique en France. Pas en raison de sa dimension ou du nombre de ses apprentis, bien entendu, mais par son concept et son fonctionnement.

De la dentelle
Le CFA de Saint-Barthélemy, qui est hébergé par le collège Mireille Choisy de Gustavia, est le seul établissement de formation de l’île. En février 2022, il a obtenu la certification Eduform qui n’est autre que le label qualité de la formation professionnelle du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Mais si le CFA se distingue de tous les autres centres, c’est avant tout parce qu’il propose des formations quasiment « à la carte ». Chaque année, les responsables de l’établissement élaborent le cycle de formation comme des artisans tissent de la dentelle. Un travail de précision qui permet de répondre aux demandes des postulants à un apprentissage. Quel qu’il soit, pourvu que les équipes du CFA soient en mesure de trouver un organisme de formation et une entreprise qui accepte d’accueillir l’apprenti. Car l’objectif du CFA, en plus de fournir une offre de formation professionnelle aux plus jeunes, est aussi de leur ouvrir des perspectives d’emploi sur l’île qui correspondent aux besoins de celle-ci.
Pour exemple, en cette rentrée 2024, quatre des neuf formations dispensées en CAP ne le seront que pour un apprenti (constructeur d’ouvrage en béton armé, maintenance nautique, monteur en installation sanitaire et pâtissier). Même chose en Bac Pro avec des cursus de boulanger pâtissier, carrossier-peintre automobile, menuiserie aluminium verre et métiers du froid et des énergies renouvelables. Néanmoins, il va sans dire qu’avec un total de 23 formations pour 61 apprentis, le nombre d’élèves par section n’est jamais élevé.

Appui de la Cem et de la Collectivité
Ainsi, en CAP, les formations qui comptent le plus d’inscrits sont celles d’accompagnant éducatif à la petite enfance et d’équipier polyvalent du commerce avec six apprentis chacune. En Bac Pro, seule celle des métiers de l’électricité et de ses environnements connectés regroupe six inscrits. Les autres oscillent entre deux et quatre apprentis.
La personnalisation des formations implique évidemment un important investissement de la part des équipes pédagogiques et administratives du CFA. Conventions de stage, recrutements de formateurs, consolidation des partenariats avec les lycées techniques et autres organismes de formation extérieurs, sans oublier la recherche d’entreprises partenaires, les tâches sont multiples.
Pour que les apprentis puissent suivre leur formation dans les meilleures conditions, le CFA peut compter sur l’appui de la Chambre économique multiprofessionnelle (Cem) et de la Collectivité territoriale. Cette dernière a alloué une somme de 65.000 euros au Centre en 2023 au titre de sa dotation de fonctionnement. Une subvention portée à 80.000 euros en 2024. Cette enveloppe permet de financer les déplacements des formateurs à Saint-Barth depuis Saint-Martin mais aussi ceux des apprentis vers Saint-Martin et la Guadeloupe. Avec des coûts de séjour qui comprennent bien entendu l’hébergement, le transport et des indemnités de restauration.
Enfin, il est bon de rappeler que le taux de réussite des apprentis du CFA a été parfait l’année dernière avec 100% de diplômés en CAP et en Bac Pro. Une excellence saluée par l’ancienne ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, lors de son passage sur l’île en avril dernier.

 

Journal de Saint-Barth N°1582 du 12/09/2024

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