Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Trinidad-et-Tobago.
Un symposium régional sur la violence

Les dirigeants politiques des pays de la Communauté caribéenne (Caricom) se sont réunis en début de semaine à Trinidad-et-Tobago afin d’évoquer les problèmes de violence qui gangrènent ou qui menacent de gangréner la plupart des territoires. Président du Conseil exécutif de la Collectivité de la Martinique, Serge Letchimy a exprimé ses inquiétudes pour les terres françaises de la Caraïbe. « 95% des armes de gros calibres confisquées à la Martinique sont en provenance des États-Unis et du Venezuela, a-t-il notamment déclaré. La coopération dans la lutte contre la criminalité et le trafic de stupéfiants doit donc être élargie pour inclure les pays francophones de la Caraïbe. » La première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a quant à elle prôné l’adoption de recommandations concrètes afin de lutter contre la propagation de ces actes de violence quotidienne. « Nous avons besoin du mandat d'arrêt Caricom, nous avons besoin de l'échange et de la rotation des juges, nous avons besoin d'un élargissement de la compétence des magistrats, nous avons besoin d'une coopération en matière de médecine légale et nous devons déconstruire toutes les règles de notre service de police et les reconstruire », a ainsi plaidé Mia Mottley. Le premier ministre de la Jamaïque, Andrew Holness, estime : « Nous devons aussi consolider nos efforts de lobbying, notamment auprès des États-Unis, pour nous aider comme nous les avons aidés dans la guerre contre la drogue. Ils doivent nous aider dans la guerre contre les armes à feu. » Selon les différents chiffres évoqués lors de ce symposium, qui s’est achevé mardi 18 avril, près de treize jeunes adultes sont tués chaque jour dans l’espace de la Caricom, principalement par des armes (Glocks et AR15) fabriqués aux Etats-Unis. Des violences qui, en plus d’affecter la santé publique, prend d’assaut les services hospitaliers de la région qui souffrent déjà d’infrastructures inadaptées. Sans oublier les prisons qui voit grimper la classe d’âge allant de 16 à 29 ans leur “population”.

Sint-Maarten.
Des nouvelles passerelles d’embarquement à l’aéroport Princess Juliana

Le Saint-Martin News Network a consacré un article à l’installation actuellement en cours de quatre nouvelles passerelles d’embarquement à l’aéroport Princess Juliana. Deux ont d’ores et déjà été mises en place et les autres devraient l’être avant la fin du mois d’avril. Mirto Breell, directeur de projet PMU de l'aéroport international Princess Juliana, explique : « C'est une autre grande avancée dans la construction de l'aéroport du futur. Après la rénovation réussie de la façade, place maintenant aux nouvelles passerelles d'embarquement, équipées des dernières technologies. Dans la première phase, les ponts ne seront utilisés que pour les passagers au départ, tandis qu'en 2024, les ponts seront également disponibles pour les passagers à l'arrivée. »

Haïti.
Le premier ministre veut mobiliser l’armée pour lutter contre les gangs

Lors d’une allocution donnée vendredi dernier au quartier général des forces armées du pays, le premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, a exprimé son souhait de mobiliser les militaires afin de venir en aide à la police nationale dans sa lutte contre les gangs. Jean Robenson Servilius, qui travaille au bureau de presse du ministère haïtien de la Défense, a confirmé que les responsables travaillaient sur des plans pour activer l'armée, précise le Caribbean National Weekly. Jean Robenson Servilius a déclaré que les forces armées comptent actuellement environ 2.000 soldats et que d'autres sont en cours de recrutement, ajoutant qu'ils ont été formés par des experts en Argentine, au Mexique et en Colombie.? ?Pour mémoire, l'armée haïtienne a été dissoute en 1995 après avoir participé à plusieurs coups d'État et a été accusée d'autres ingérences politiques. Les forces armées ont été rétablies par le président Jovenel Moïse en 2017 après que l'ONU a mis fin à son opération de maintien de la paix en Haïti. Depuis l’assassinat du président Moïse en juillet 2021 dans sa résidence privée par un commando armé, les gangs n’ont cessé de gagner du terrain. Aujourd’hui, selon différents observateurs nationaux et internationaux, plusieurs bandes armées et plus ou moins organisées contrôlent environ 60% de la capitale de Port-au-Prince. Des centaines de personnes (près de 300 selon l’ONU) ont été tuées ces derniers mois. De plus, des dizaines de milliers d'Haïtiens ont été contraints d’abandonner leur maison, parfois leur ville, pour échapper aux violences. Selon l'ONU, celles-ci ont atteint des niveaux jamais vus depuis des décennies.

République dominicaine.
Découverte de la plus ancienne habitation des Antilles

La plus ancienne habitation des Antilles, datant d'environ 5.500 ans, a été découverte à Samaná, au nord-est de la République dominicaine, rapporte le site du Dominican Today. « Cette découverte, ainsi que le site funéraire rituel à proximité découvert par l'archéologue Adolfo López et son équipe l'année dernière, change la perception des premiers habitants des Antilles », écrit l’auteur de l’article daté du 14 avril. Au lieu d'être considérés comme des « groupes de nomades moins organisés », il est maintenant évident qu'ils étaient installés dans des endroits spécifiques. Adolfo López et son équipe, en collaboration avec l'Académie des sciences de la République dominicaine et la Fondation García Arévalo, ont mené des fouilles visant à comprendre les mouvements et les schémas d'installation de ces premiers groupes de personnes. La dernière fouille a permis de découvrir d'autres habitations à proximité du premier site, et des tests au carbone 14 ont confirmé leur âge à environ 3.500 ans avant Jésus-Christ. « Les résultats ont mis en lumière la complexité sociale et le niveau culturel de ces groupes, avec des preuves montrant qu'ils avaient un espace pour vivre et un espace séparé pour enterrer leurs morts, ont expliqué les chercheurs. Ils vivaient dans de grandes huttes soutenues par des formations rocheuses géologiques et avaient une alimentation diversifiée qui comprenait la pêche. » Les archéologues tentent maintenant de déterminer si ces colons étaient engagés dans l'agriculture. Si des plantes arables sont trouvées parmi les restes, cela suggérerait qu'elles étaient déjà cultivées à cette époque. Adolfo López souligne l'importance de ces découvertes car elles donnent un aperçu de l'origine de la population actuelle des Antilles.

Saba/Bonaire/Saint-Eustache.
La population en hausse de 6% en 2023

Selon l’Institut néerlandais de la statistique, dont les données ont été publiées sur le Saba News, la population des trois îles néerlandaises de Bonaire, Saint-Eustache et Saba a enregistré une hausse de 6% au premier janvier 2023, soit 1.692 habitants supplémentaires pour un total de 29.418. La population de Saba s'élevait à 2.035 habitants au 1er janvier. C'est 124 (6 %) de plus qu'un an auparavant. Plus de personnes se sont installées sur l'île qu'elles ne sont parties (114). Le nombre de personnes résidant à Saba et nées à l'extérieur des Pays-Bas caribéens a augmenté de 139. Il s'agit principalement de personnes nées au Canada et aux États-Unis. Début 2023, Saba comptait également plus d'habitants nés en Asie, par rapport à un an auparavant.
A Bonaire, 24.090 habitants ont été dénombrés au 1er janvier, ce qui représente une augmentation d'une année sur l'autre de 1.517 personnes (7%). Le nombre de personnes à Bonaire nées en dehors des Pays-Bas caribéens a augmenté de plus de 1.400. Ils sont principalement nés aux Pays-Bas européens, à Curaçao, en République dominicaine, au Venezuela, en Colombie et aux États-Unis.
Enfin, à Saint-Eustache, la population est de 3.293 habitants. Soit une hausse de 51 personnes (2 %), Une augmentation a été principalement observée chez les résidents nés en Amérique centrale et du Sud.

Guadeloupe.
Une quarantaine de passager bloqués à l’aéroport Aimé-Césaire

En déplacement à Grenade, une délégation du Rotary Club de Guadeloupe d’une quarantaine de personnes a été bloquée à l’aéroport Aimé-Césaire, dimanche soir, sans avoir pu prendre le vol charter prévu, expliquent nos confrères de RCI. Les passagers ont été contraints de dormir dans l'enceinte aéroportuaire où ils ont été exceptionnellement autorisés à rester. « Malgré la bonne volonté du personnel de l’aéroport présent, aucune solution n’a pu être trouvée pour un hôtel ou pour affréter un taxi ou un bus au pied-levé afin de les y emmener », a écrit RCI.

Journal de Saint-Barth N°1516 du 20/04/2023

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